On y était : Coconut Music Festival, jour 2

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Deux jours. Il m’aura fallu deux jours pour me remettre de ce festival et écrire ces quelques lignes.

Je ne pourrais pas vous parler du samedi après midi et de sa Cocokids Party, j’ai dû rendre visite à ma famille. Même si je n’étais pas là, mes acolytes ne se sont pas gênés pour me dire que j’avais loupé le concert de The New Kids, le tournoi de palet, la séance de cinéma et puis surtout, le concert improvisé de François and The Atlas Mountains dans l’abbaye avec quelques jeunes du conservatoire de Saintes. J’étais DÉ-GOU-TÉE.

Je me suis rattrapée avec la soirée. Nous avons commencé avec Jaune!, le projet solo de Jean Thévenin, accessoirement batteur de François and The Atlas Mountains, Petit Fantôme et Tahiti Boy. Le public était bien évidemment au rendez-vous, mais pas moi : changement de fringues oblige, j’étais sous la douche à ce moment là. Mais, j’avais la scène en face de moi et la fenêtre ouverte pour avoir tout le loisir d’apprécier cette musique pop, électro, posée, aux sonorités frénétiques, entre claviers, percussions en tout genre et des machines dont je ne pourrais pas vous dire le nom. Bref, à la place de prendre ma douche avec la musique sortie de mon vieux transistor (oui mesdames, messieurs, ça existe encore !), j’avais un vrai un concert. Jaune!, je dois avouer que c’était une vraie découverte, un genre nouveau qui m’a remise dans le bain, du festival (cette fois).

Redescendue de ma chambre, une bière/cognac à la main, je suis allée écouter Sean Nicholas Savage. Incroyable la capacité de ce festival à te faire passer d’un genre à l’autre. Un vrai lover ce Canadien ! Une voix fragile, des ballades à conter à sa copine (ou son copain), un moment de flottement pour tous qui m’a fait encore plus apprécier le lieu. De la sincérité, de la légèreté (comme les petites bulles qui commençaient à faire leur effet) et une certaine folie, le tout partagé avec amour au public, conquis(e).

Je suis partie ensuite à la rencontre de Flavien Berger. Sur le site du Coconut Music Festival, il est question de “voies lactées”, “d’enivrants paysages sonores” et de “résonnantes constellations mélodiques”. En fait c’est exactement ça, un DJ Set simple, sans fioriture, qui te laisse divaguer à ton gré. Flavien parle de la lune entre deux morceaux, puis remercie la protection civile de l’avoir sauvé deux heures avant son concert (une vilaine piqûre d’araignée), mais aussi Rose-Marie et Gérard, les parents de François qui l’ont accueilli pour la durée du festival (Coconut, c’est la famille et les amis avant tout, on l’a déjà dit). Il veut que tout le monde rêve durant son show. À ce moment là, je me sens prise dans son jeu et je pars avec lui. Petite remarque cependant : j’aurais seulement préféré l’écouter en fin de soirée, pour terminer le festival en m’envolant.

Après un retour au bar express, je me pose devant François and The Atlas Mountains, les hommes du Coconut : des mecs qui s’amusent sur scène comme si tu étais entré dans leur garage en secret et qu’ils te proposaient de se faire un bœuf. Bœuf qu’ils feront d’ailleurs plus tard avec Batida. Mais avant de te balancer tout l’amour que j’ai pu ressentir à les regarder jouer leur pop majestueuse, je dois t’avouer que je n’aimais pas ce groupe. Je n’arrivais pas à les comprendre, tout le monde m’en parlait : “Tu verras, c’est génial, moi j’adore, c’est parfait, ils sont beeaaauuuxxxx !!!“, non, désolée, mais plus tu me parles d’un groupe en ces termes, plus je vais me faire des a priori…et c’était le cas. Je n’ai rien dit et j’ai écouté. Et oui, après les avoir vue aux Francofolies de La Rochelle cette année où je n’ai pas aimé, je me suis rendu compte, grâce au Coconut, que je connaissais leurs chansons par cœur, de “La Vérité” à “The Way to The Forest” en passant par “Les Plus Beaux“. Et oui, effectivement, c’est génial, pas besoin d’en dire plus. Encore une de séduite.

Après cette auto-satisfaction de découvrir que je pouvais vraiment me faire ma propre opinion, j’ai fait la connaissance de dEbruit : une musique électronique mixée à des rythmes afro, une joie partagée avec tout un public dansant, sautillant, au gré des envies de ce magicien. Toute la musique du monde à la sauce hip hop, un régal ! Ça me fait penser que j’ai faim et j’ai enfin eu mes frites aux petits légumes à la plancha, un repas végé et j’en remercie chaleureusement les bénévoles, adorables et surtout patients (mon plat n’était pas à la carte…une vraie chieuse).

Enfin, pour finir, Batida. Et j’ai récupéré un sifflet, petits goodies lancés dans le public pour les accompagner tout en dansant un zouk, toujours tinté de rythmes électro. Une bouffée d’air frais pour un public totalement ravi de se lancer dans un kuduro endiablé (fléchie les genoux et bouge tes fesses, ça fera l’affaire). Un concert festif où les FTAM sont revenus sur scène pour partager, vraiment tous ensemble, cette fin de festival. Un moment de bonheur, pur, sans prise de tête qui résume bien ce week-end.

Je ne répondais plus de rien après tous ces concerts et je dois avouer ne plus me souvenir du DJ Set de Cosmic Neman. Pardon, grand batteur de Zombie Zombie (il me fallait avoir honte une seconde fois, c’est bon). J’ai donc terminé ce festival Coconut avec des groupes pleins la tête, de nouvelles rencontres exceptionnelles, la découverte d’un lieu magique et le plaisir d’avoir fait une vraie belle pause. Merci encore et à l’année prochaine, bandes de garnements éclairés !

Fany Boucaud, à Saintes