On a vu : Cinquante nuances de Grey de Sam Taylor-Johnson

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C’est pas si nul que ça… En fait si. Cinquante nuances de Grey n’est clairement pas un chef d’oeuvre. Ce n’est même pas un film moyen, ni un film bof. Peut-être un film passable. Si on devait mettre des notes comme au lycée, on mettrait D –.

Pas E parce que c’est quand même :

1. Sam Taylor-Johnson qui réalise (madame “Nowhere Boy”, please),

2. parce qu’il y a Jamie Dornan (certes sans barbe, mais toujours avec ce regard de pervers qu’il a déjà depuis deux saisons dans The Fall)

3. parce qu’on ne peut pas transformer un sombre tas de merde en or. Et la trilogie de E.L James est un tas de merde. Je le sais, tu le sais, tout le monde le sait. La vérité c’est que la littérature érotique, quand elle est bien écrit, oui, elle excite “la déesse intérieure” pour reprendre l’expression du bouquin. Or, quand on parcourt les pages des pavés Cinquante Nuances de Grey, on a l’impression de lire le journal intime d’une demoiselle de treize ans qui raconterait ses fantasmes de… demoiselle de treize ans qui découvre la sexualité. Oui, on défonce des portes ouvertes en disant ce que tout le monde a déjà dit auparavant. Alors pourquoi s’étonne-t-on que le film soit mauvais ? Peut-être attendions-nous un vrai film érotique ?

Hello, non. Produit par Hollywood, CNG est de l’entertainement avant tout, c’est fait pour brasser un maximum de fric et pour ça il faut que ce soit vu par beaucoup de paires d’yeux. Et le sado-masochisme, l’érotisme, le vrai n’est pas à mettre devant les yeux des plus jeunes d’entre-nous… Même si à l’heure du tout internet, n’importe qui peut tomber sur n’importe quoi. Bref, là n’est pas la question. Le film a pourtant été interdit, il y a eu toute une polémique sur les scènes trop “hot”… Pour moi, il y a plus d’érotisme dans Dawson (à l’ancienne tsé) que dans Cinquante nuances de Grey et parler de ce film comme d’un film érotique, était juste un prétexte pour susciter la curiosité et faire le buzz. On est tous tombés dans le panneau. On a attendu le générique finalement pour se demander où était les scènes crus, les scènes sulfureuses, les scènes qui ont conduits des nanas à se masturber dans les salles de cinémas (really?), les scènes que Mama Griffith refuse de voir. Il y a des martinets, des fouets, des menottes, il y a des baisers et de la baise sans passion, mais pas plus que dans n’importe quel drame romantique de série B… Il y a une Dakota Johnson sans charisme ni charme. Il y a un Jamie Dornan complètement éteint, il y a une image grise et d’une tristesse sans nom, il y a un film de deux heures qui semble en durer quatre… Et aucune passion. Aucune alchimie. Il ne se passe rien entre les deux acteurs, pourtant il peut y avoir quelque chose d’érotique dans un regard passionné… Oui, on enfonce encore des grandes portes ouvertes en disant ceci.

La vérité c’est que je n’attendais rien de Cinquante Nuances de Grey, j’imaginais même que, peut-être, j’allais être un peu surprise. Non. Rien du tout. Rien à sauver dans ce film. Peut-être juste… non même pas Jamie Dornan.

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