Artiste à découvrir : Palatine et leur folk-rock bluesy
Puisqu’ils sont actuellement en train d’enregistrer leur premier EP, on s’est dit que ça serait bien d’en profiter pour vous parler un peu de Palatine, un groupe qu’on aime déjà beaucoup. Invité en première partie de Feu! Chatterton à l’EMB, aux soirées Klaxons des Trois Baudets ou sélectionné pour participer aux auditions des Inouïs du Printemps de Bourges, Palatine commence à émerger doucement mais sûrement sur la scène des groupes français talentueux.
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Palatine, c’est quatre mec : Vincent (voix et guitare), Jean-Baptiste (guitare), Adrien (contrebasse) et Toma (batterie). A l’origine, un duo initiateur Vincent et Jean-Baptiste, qui se sont associés après les dissolutions de leur groupe respectif, pour mieux se reconstituer et se reformer en une seule et même entité en 2014. Entité complétée par l’arrivée d’Adrien et Toma la même année. Ils chantent en français et en anglais et se décrivent comme un groupe folk-rock. Nous on leur ajouterait des petites aspérités de blues et de jazz, qu’on peut ressentir dans certains swings de batterie et lignes de contrebasse. Avec “Bâton rouge” et sa boucle de quatre mesures de guitare très americana, on est transportés dans le sud-est des États-Unis, confinés dans une vieille Mustang, alors que le soleil vient frapper notre avant-bras, posé nonchalamment sur le bord de la fenêtre. Petit coup de cœur sur ce solo de contrebasse qui se fait (presque) violoncelle dans les dernières minutes de la chanson. Cette contrebasse, qui est parfois rejointe par une auto-harpe, comme sur “Noir Nord”. “Noir Nord” et son passage final plutôt génial avec duo d’onomatopées, contrebasse aux accents ménestrels, puis par des accords plaqués de guitare et des percussions presque tribales. Palatine c’est surtout une ambiance, un spleen romantique magnifié par des nappes instrumentales planantes, comme sur “Orange Sylvestre”. Une sorte de fausse nonchalance artistique se ressent jusque dans le timbre de la voix haut perchée de Vincent, qui nous murmure tendrement ses vers.
“Elle ouvre ses chakras, comme j’ouvre ses veines, en un élan lyrique. Je couvre les stries de ses poignets d’or, là où le carmin gicle. Et l’on se quitte, bons amis pour toujours, mais du lieu de mes amours, il ne reste que des ronces”…
En attendant la sortie de leur premier EP, on vous invite donc à écouter leurs trois premiers titres, qui nous mettent l’eau à la bouche quant à la suite de leurs aventures.
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