On a écouté : “Eternal Return” de Sarah Blasko
“C’est un album sur l’amour.”
Eternal Return, le nouvel album de Sarah Blasko est un pur feel-good album qui ne passe pas par mille chemins. C’est ce genre d’album pop que tu lances dans ton poste et que tu écoutes d’une traite, sourire au coin des lèvres, ponctué de quelques pas de danse kitschouilles à la Chandler Bing que tu ne peux retenir. L’Australienne ne se cache pas. Eternal Return ne parle que de sentiments, sans détour, et avec honnêteté , comme ce qu’on peut secrètement se dire à nous-même dans l’intimité : maybe this time I’ll be in love, maybe this time my love will be true (“Maybe This Time”). Simplicité et sincérité, n’allons pas plus loin.
Sarah Blasko est loin d’être une inconnue dans son pays d’origine, où elle pointe souvent au sommet des charts. Sarah Blasko n’est guère une novice non plus. Eternal Return est son cinquième album, car la chanteuse-interpète en sort un environ un tous les trois ans. Néanmoins, ce qui pourrait caractériser ce petit dernier, c’est ce retour aux synthés et aux sons des années 1960-1970. Celui de “I Wanna Be Your Man” nous emporte sur le banc d’un bal de promo aux côtés d’une ribambelle de jeunes filles en fleurs, qui regardent amoureusement les couples qui se meuvent sur le plancher du gymnase du lycée, décoré à l’occasion des festivités de la fin d’année. Celui d”Only One” nous fait terriblement penser à “Like A Virgin” d’une Madonna pas encore ridée. My only one, I’m in love, I’m gonna give you everything chante Sarah Blasko de son timbre de voix haut-perché, qui se sait très bien se faire lascif et sensuel sur “Luxurious” : I never knew that love, could work so easily (…) this love is so luxurious, i’m not longing to be somewhere else. “Luxurious” c’est par ailleurs cette chanson ultra sexy de l’album, celle qui aurait pu remplacer au pied levé “Earned It” de The Weeknd dans la B.O. de Fifty Shades of Grey.
Forcément on pense à Kate Bush (“Without”), à Florence + the Machine mais aussi à Björk, pour toutes ces envolées lyriques sur des rythmiques et sonorités électroniques : comme “I’d Be Lost”, ses nappes de synthés et ses ponts ultra rétro’, presque vintages. Plus sombre, “I Am Ready est la chanson d’ouverture de l’album, construite sur deux accords plaqués de différentes couches de synthés, où la mélancolie se fait sentir. La mélancolie d’une époque révolue, qui lui fait rendre un hommage discret à Tina Turner dans “Beyond”, une ballade très nonchalante, presque motown. C’est donc sans épanchement ni faux-semblant que Sarah Blasko livre un album aux couleurs rétro pop consacré à l’amour.
Sortie le 11 mars, Eternal Return est déjà disponible (Mvka/Caroline International). Elle sera en concert le 19 mai aux Étoiles.