On y était : Blondino + Volin aux Étoiles
LIVE REPORT – Les Étoiles accueillaient Blondino et Volin pour une soirée en français, tout en allégresse et intensité.
8 heures de route ont été nécessaires à Volin pour rejoindre Paris ce soir-là aux Étoiles. Les trois Montpelliérains viennent de nouveau présenter au public parisien Volcan, leur premier album sorti il y a quelques semaines. Ils n’ont pas beaucoup de temps, 25 minutes seulement. Ils ne sont pas venus en touristes. Ils décident de rentabiliser leur temps au mieux, avec cinq titres tirés leur album.
Leur son est très plein, des nappes électroniques viennent constamment soutenir guitare basse et batterie. On avait déjà un petit faible pour le titre éponyme : celui-ci s’avère tout aussi explosif en live, finement amené par les trois musiciens qui usent des nuances à bon escient et par ces textes tantôt chantés tantôt scandés de Colin Vincent, le chanteur à l’air grave. “Canon” nous fait tout autant d’effet avec ses rythmiques syncopées et ses parties instrumentales où l’on voit le groupe complètement lâcher prise pour ne faire plus qu’un avec leur musique.
Le trio fera les premières parties de Matmatah les 16 et 17 mai prochain à La Cigale.
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La scène est embrumée d’un brouillard de fumée lorsque Blondino fait son entrée. Dans une combinaison rouge passion, dos nu et dos au public elle commence son set très chorégraphié. Au moment de se retourner et de jouer les premières notes d’un deuxième titre, un problème de carte son, nous dira-t-on ensuite, survient. Quelques longues minutes d’hésitation/réparation s’ensuivent. Longues minutes qui permettent à Blondino d’exprimer sa joie d’être sur scène, et au public de crier que “l’album est magnifique”. Les présentations sont faites, le show peut reprendre.
La jeune femme, de sa voix aux aiguës aériens, chante les titres de son premier album Jamais sans la nuit (sorti en février dernier sur le label Un Plan Simple/TOMBOY Lab), y ajoutant parfois ceux de son EP Blondino. Ondulant sensuellement et enroulant bras et mains vers le ciel et l’horizon, elle capte le regard du public, à qui elle sourit avec tendresse.
Il y a quelque chose de cosmique et de vaporeux dans la musique de Blondino. Les textes sont poétiques et mystérieux. Elle raconte sa découverte Sylvia Plath lorsqu’elle a eu dans les mains le recueil de poèmes La Cloche de détresse, sur sa première dépression, qui lui a inspiré le titre “Sylvia” et les mots “j’étais folle de t’aimer” qui résonnent, hypnotiques.
Au moment d’annoncer “Icône”, la carte son manque à nouveau à son devoir. Le temps de la remise en route, elle discute avec le public et invite le petit Arthur à venir faire une roue sur scène. Après cet intermède arts du cirque et one woman show, le set reprend. Avec “Toute une nation”, la jeune femme délivre un message bienveillant sur l’espoir de tolérance pour l’humanité. Le public accueille frénétiquement “Jamais sans la nuit”, Le Tube comme elle aime à le présenter. Elle revient pour un bis riche de quatre titres dont une reprise de Brigitte Fontaine “Les filles d’aujourd’hui” et l’un de ses premiers titres : le tout doux et romantique “Mon amie”. Un show plein de surprises et rebondissements, on s’en souviendra !
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Textes et photos : Jeanne Cochin & Emma Shindo