FIJM 2017 : Une marée humaine pour Half Moon Run
FOULE SENTIMENTALE – Pour fêter les 375 ans de Montréal, le Festival International de Jazz de Montréal a fait les choses en grand, en invitant la fine fleur des groupes d’aujourd’hui, notamment Half Moon Run.
J’ai pas vraiment de notion en matière de marée et du pourquoi du comment. Je sais en revanche que les marées ont quelque chose à voir avec les forces de gravitations dues à la Lune. Il me semble que lors des nuits de pleine lune ou de nouvelle lune, les marées sont de plus grandes amplitudes. Hier, le 28 juin, à Montréal, ce n’était pas une nuit de pleine lune, de nouvelle lune, mais de demi-lune. Half Moon Run était la tête d’affiche d’une soirée célébrant les 375 ans de Montréal.
En revanche, la marée elle, était exceptionnelle. Une marée humaine. Une foule monstrueuse était venue écouter le groupe montréalais pour sa première fois au Festival International de Jazz. Le groupe jouait à 22h30 sur la place des Arts, une brise fraîche, plus de pluie, les quatre garçons ont chassé les nuages et dû invoquer les Dieux célestes avant de monter sur scène. Condition optimale.
Et l’explosion dans le ciel
Pendant un peu plus d’une heure et demi, le groupe va parcourir ses deux albums avec cette énergie qu’on leur connaît. Mais avec nouveauté par rapport à ce qu’on a l’habitude de voir en France. Half Moon Run est accompagné de cordes, ce qui ajoute une profondeur et de la sensibilité (encore plus s’il le fallait) à la musique des garçons. Les ambiances diffèrent d’un titre à l’autre grâce à cet ajout d’instruments et le résultat est d’autant plus beau. Percussions tribales, guitares sèches ou électriques, qui se jouent à la main ou aux dents, Half Moon Run livre un set intense.
La foule massive est connaisseuse.Elle chante en chœur avec le groupe, les titres déjà cultes de leur courte discographie : “Call Me In The Afternoon”, “Fire Escape”, “Drug You”, “Full Circle”, “Whe Wants To Know”… Le public en redemande tellement qu’à la fin du concert, Half Moon Run reviendra pour un deuxième rappel. Un rappel qu’il dédie à la mémoire d’un enfant de Montréal. Un artiste qui a influencé nombre de chanteur et groupe, dont les quatre copains, à savoir Léonard Cohen. Ils reprendront “Suzanne” avant de s’échapper pour de bon et laisser place à une explosion dans le ciel de Montréal. Un feu d’artifice grandiose pour l’anniversaire de la ville. L’apothéose.
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