Notre top / flop séries 2017
BILAN – Rocknfool a passé en revue ses meilleures séries et ses grosses déceptions de l’année 2017.
L’autre péché mignon des membres de Rocknfool, ce sont les séries. On en binge-watch beaucoup, on ne vous parle pas de toutes les séries que l’on regarde. Mais il y en a beaucoup. Il y a des coups de cœur et il y a des déceptions. Chacun d’entre nous a choisi sa série préférée de l’année 2017 et sa plus grosse déception.
– Swann –
Coup de coeur : The Handmaid’s Tale
Cette année, deux séries m’ont particulièrement marqués : Mindhunter mais surtout, The Handmaid’s Tale, cette dystopie pas si improbable si on suit l’actualité nationale et internationale. Adaptation de La Servante écarlate de Margaret Atwood, The Handmaid’s Tale raconte l’histoire d’une société américaine qui a sombré dans le totalitarisme et le fanatisme religieux. Elle supprime les opposants, asservit les femmes jusqu’à en faire des esclaves sexuelles. Offred, campée par l’incroyable Elisabeth Moss, est l’une de ces servantes, mais elle a décidé de se battre pour retrouver sa liberté. Réalisation impeccable, photographie et esthétisme léchés, à la fois bouleversante, gênante, anxiogène, émouvante et étouffante, The Handmaid’s Tale m’a pris aux tripes. Elle a été difficile pour mes nerfs à suivre d’un seul trait, j’ai dû faire une pause de quelques mois avant de pouvoir la terminer tellement elle m’a retournée. Elle m’a révoltée, elle m’a fait peur aussi parce que la réalité n’est pas si éloignée que ça quand on regarde le chemin qu’a emprunté les États-Unis en mettant Donald Trump à sa tête. Mais on a besoin de cette série, pour se rappeler que la révolte est possible.
J’aurais aussi pu mettre Twin Peaks, saison 3. Mais Twin Peaks, c’est beaucoup plus qu’une série.
Déception : Friends From College
Sur le papier, à la lecture du scénario, je me suis dit “chouette, un How I Met Your Mother bis“. Non. Pas. Du. Tout. Friends From College, c’est cette bande de quadras bobos de New York, nombrilistes à souhait, se posant des tas de questions existentielles. Ils sont chiants. Ils sont insupportables. Ils sont typiquement ces personnes qu’on n’a pas envie de fréquenter. Alors passer huit épisodes à les suivre a été un supplice. Les intrigues ne sont pas réalistes, le jeu des acteurs manque de justesse, tout est trop gros pour que ça passe, c’est faux, les ficelles se voient, la fin est bâclée, on ne s’attache à aucun des personnages. Tout est raté. Même Cobie Smulders est insipide. Et le pire dans tout ça ? C’est qu’il y aura une deuxième saison. W.H.Y ?
– Emma –
Coup de cœur : 13 Reasons Why
J’ai mis 13 Reasons Why, mais j’ai adoré tout plein de séries cette année. Que ce soit The Handmaid’s Tale, The Good Place, War & Peace, les géniales saisons 3 de Broadchurch et de The Fall, ou Las Chicas del Cable et Queen of the South mes deux séries guilty pleasures… Pour revenir à 13 Reasons Why, j’ai beaucoup aimé le fait que cela devienne pour quelques semaines un réel phénomène de société, que les médias s’en emparent pour mettre l’accent sur un vrai fléau actuel : la banalisation du harcèlement scolaire et ses dérives dangeureuses. Le scénario était intelligemment construit, avec des aller-retours passé/présent et ses 13 épisodes pour 13 personnages et 13 cassettes laissées par une jeune fille, narratrice, dont on apprend le suicide dès les premières minutes. Un réel suspense, d’intenses retournements de situation, des acteurs convaincants et poignants, et un vrai coup de poing dans les consciences.
Déceptions : Iron Fist
J’étais une grande fan d’Arrow. Je me suis dit que cette nouvelle série était pour moi. Je me souviens encore du trailer d’Iron Fist qui passait parfois avant les séances de cinéma. J’étais trop excitée. Et puis quand je m’y suis mise, quelle déception… Un personnage inintéressant (Finn Jones en Daniel Rand) barbant et pas attachant, des scénarios plats à mourir et aussi crédibles que Trump accueillant à bras ouverts des migrants mexicains à la frontière. Résultat, malgré des gros moyens, on s’est fait terriblement chier et on n’a pas cherché à aller jusqu’au bout. De la daube en boîte.
– Morgane –
Coup de coeur : Girlboss
J’aurais bien mis The Handmaid’s Tale. Ou Mindhunter. Ou Manhunt : The Unabomber. Ou The Deuce. Ou Ozark. Et encore, je ne te parle que des nouveautés, pas des dernières saisons de séries déjà connues. Bref, tu comprends, il y a vraiment eu du très bon cette année. Mais je vais faire plaisir à mes collègues en ne faisant qu’un seul et unique choix. Et je vais choisir une série qui ne sera probablement jamais citée dans un top cette année, à cause des nombreuses imperfections. Girlboss. Parce que finalement, les imperfections, je ne les ai pas retenues. Ce que j’ai retenu, c’est la bande-son incroyable, le côté adorable-détestable de l’héroïne jouée par Britt Robertson, les fringues de malades et surtout, surtout, le parcours de cette nana qui prend son destin en main. L’ascension d’une femme dans l’industrie, avec tout ce que ça implique. C’est ça que j’ai envie de retenir de 2017.
Déception : White Gold
J’aime les séries britanniques. Et je me disais qu’une série avec Ed Westwick (aka Chuck Bass de Gossip Girl) et Joe Thomas (Fresh Meat) se devait d’être vue. Quelle erreur. Je n’ai pas dépassé le 3e épisode. Un trio de commerciaux, mené par Vincent Swan, comptent devenir riches en vendant des fenêtres en PVC par porte à porte. Beaux parleurs, bavards, vulgaires, ils finissent par s’empêtrer dans leurs problèmes. Et nous, on s’empêtre dans l’ennui. La série est aussi creuse que les personnages. Lorsque Swan s’adresse directement aux spectateurs en brisant le 4e mur, il est plus agaçant qu’autre chose. Et le combo cigarettes, coke et prostitués est décidément bien inutile à apporter le côté rock’n’roll que la série tente de se donner. À oublier, donc.
– Renaud –
L’amour est fait de haut et de bas. Après une premier saison sans défaut, la sitcom de Netflix est revenue en 2017 avec une nouvelle saison, toujours aussi déjantée et émouvante. Quelque peu moins bonne que la cuvée 2016, Love nous rappelle que les sitcoms sont un art à part entière dans le monde des séries. On peut passer du rire au larmes en un rien de temps, tout comme les protagonistes de la série le font. La crise de la trentaine est difficile, mais parfois totalement folle. Entre passage hallucinogène et passage sociétal qui critique la société US, Love reste ma série coup de cœur de ces 2 dernières années, sans savoir si j’étais encore pro-Mickey ou pro-Gus. Si tu ne l’as pas encore vue, plonge-toi en une journée dans cette magnifique série !
Déception : The Defenders
Trop de Marvel Heroes tue les Marvel Heroes. Netflix a racheté les droits de Daredevil, Jessica Jones, Luke Cage et Iron Fist et, comme pour le cinéma, elle en a fait le meilleur et le pire. Le pire, tu le comprends donc, c’est ce combo d’héros de Hells Kitchen, qui doivent sauver à eux quatre la cité de New York. Dès le premier épisode, on lâche prise. Bien loin de Jessica Jones ou Daredevil, la société de VàD s’est totalement loupée sur cette mini-série qui devait montrer le coup de force de Netflix. Comme quoi, 4 héros arrivant à donner des émotions lorsqu’ils sont seuls, peuvent paraître insipides lorsqu’ils sont réunis. Dommage, car le casting, la musique, l’univers avaient tout pour plaire. Mais sans scénario et sans conviction de la part des créateurs de The Defenders, on ne peut y accrocher.
– Jeanne –
Coup de cœur : The Good Place, saison 2
Cette année, je n’ai pas tellement eu le temps de binge-watcher séries sur séries, à mon grand désespoir. À part les classiques immanquables, à savoir Orange Is The New Black, Game of Thrones et The Walking Dead, et la fantastique The Handmaid’s Tale, j’ai consacré mes efforts à des webséries (Le Département) et des séries courtes, notamment Broad City et The Good Place. Avec son casting de génie, son synopsis absurde, son décor de rêve et ses répliques hilarantes, The Good Place, saison 2, remporte le prix coup de cœur haut la main. On y retrouve Eleonore (Kristen Bell), arrivée par hasard après sa mort dans The Good Place et tentant de percer à jour la logique et l’équilibre de ce paradis qui s’avère finalement bien plus tordu qu’il n’y paraît de prime abord. On imaginait mal comment la série pourrait continuer à faire rire et à surprendre après la fin de l’excellente saison 1, et pourtant c’est mission accomplie !
Déception : Glow
Le pitch était parfait : des femmes hétéroclites se mettent au catch. Le casting était super : Alison Brie dans le rôle principal. Le cadre faisait rêver : paillettes et féminisme. Et pourtant, la première saison de Glow est barbante au possible. Impossible pour moi d’accrocher au scénario, on avance péniblement dans l’intrigue, les relations entre les personnages sont sans finesse. J’attendais beaucoup de Glow, et ma déception a été aussi violente qu’un Gorrilla Press Drop, comme on dit dans le milieu.