Les Pogo Car Crash Control ou comment enflammer une Cigale
LIVE REPORT – On était à la première cigale des Pogo Car Crash Control fin novembre. Retour sur un concert qui a retourné la salle.
Grand moment que celui qui se joue ce soir à la Cigale pour le groupe de punk parisien Pogo Car Crash Control a.k.a les P3C : leur première Cigale se joue à guichets presque fermés et le public parisien est venu l’accueillir avec ferveur.
En première partie, les fascinantes Grandma’s Ashes chauffent la salle à base de lourds riffs de guitare et de voix puissante. Une première partie comme on les aime, qu’on avait déjà pu écouter lorsqu’elles ouvraient pour les Psychotic Monks à Strasbourg ! Fin du morceau et derrière moi j’entends “wow”. Voilà qui résume bien.

Début de concert, ambiance Negative Skills
Les trois premières notes de “Song 2” de Blur résonnent dans la Cigale. C’est le signe que les fans attendaient. Derrière le rideau, des ombres : les P3C arrivent. Lola à la basse, Olivier au chant et à la guitare et les frères Péchinot à la guitare et à la batterie. À peine le rideau levé que le concert bat déjà son plein, l’énergie du public se mariant à celle du groupe, dans une synergie placée sous le signe du punk. Les trois premiers morceaux s’enchaînent, “Cerveau mort”, “Shallow Time”, “Le Ciel est Couvert”. Deux des trois morceaux issus de leur dernier album Negative Skills sorti tout récemment. Les morceaux s’enchaînent sans ralentir, au rythme des crowd surfing et des pogos. Pour communiquer avec le public, pas besoin de parler, les instruments se chargent du reste. À mesure que le concert avance, le groupe et son public ne font plus qu’un.

Vingt-et-un morceaux, voilà à quoi ressemble une setlist des Pogo Car Crash Control. L’occasion de jouer des titres de tous leurs albums, de leur premier EP à leur dernier album. Un enchaînement de morceaux qui, de prime à bord, pourrait paraître excessif, mais qui fait que le soufflé ne retombe jamais. La fosse de la Cigale est en délire. Et elle aurait pu continuer deux heures encore sans s’épuiser. Seule interlude : “10 miles away” jouée en acoustique pour l’occasion, non sans des petites touches d’humour du groupe (“il a sorti le bois”, taquine Olivier). Une petite pause mi-concert, qui permet sûrement à la fosse de souffler un bon coup, avant de repartir de plus belle avec le morceau “Comme toi”.
Pogo Car Crash Mania
On arrive doucement mais sûrement vers les derniers titres du set et pourtant nul ne semble vouloir quitter la salle. Ni le public, ni le groupe. Les P3C s’offrent un rappel tout en énergie avec “J’ai grave le seum” et le chanteur s’offre un bain de foule. Le groupe salue longuement la foule, pas pressé de partir face à un public qui en redemande encore !
Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin et il faut bien mettre un point final à ce show. Ce point final, il est donné par Lola qui pose sa basse retournée devant la batterie. Sur cette basse, au scotch est inscrit More Women On Stage, un mouvement visant à promouvoir les artistes femmes lancé par la bassiste. Le concert fini, chacun rentre des souvenirs pleins la tête, et sans doute une ou deux côtes en moins !
Texte et photos : Lou Geniller
