Jean au Trabendo : Rouen à l’honneur
LIVE REPORT – En ce mois de décembre, nous avons bravé le froid pour aller voir Jean au Trabendo. Retour sur un concert 100% rouennais !
Découverte totale du Trabendo pour moi, et, ce soir, c’est un public enjoué qui boit des coups au bar avant d’aller écouter Jean, un rappeur que je ne connais pas du tout mais dont le nom m’a intrigué en regardant la programmation de la salle.
Une première partie qui donne envie d’en découvrir davantage
En ouverture, c’est Isidore, un rappeur rouennais, qui arrive sur scène. Accompagné de deux musiciens, les textes sont plutôt entêtants et les mélodies sont bien travaillées. Un travail de qualité pour un artiste que l’on espère revoir sur scène. J’apprécie tout particulièrement la présence des musiciens : ce n’est pas grand-chose et pourtant ça fait beaucoup ! L’impression d’une musique plus vivante sur scène. La présence scénique d’Isidore est maîtrisée et il prépare bien la salle à accueillir Jean.



Courte pause et c’est donc Jean qui arrive sur scène. Pas tout seul, puisqu’il est accompagné de Jules qui lance les prods et l’accompagne parfois sur certains titres. Jean, sur scène, il est plutôt tranquille : pas de chichis ni de musiciens (mis à part pour un ou deux morceaux accompagnés à la guitare). Tellement tranquille que… On en demanderait presque un peu plus. Trop de flemme tue la flemme. En terme d’univers musical, c’est assez sombre. Les textes parlent des vicissitudes de l’âge adulte, d’alcool, de drogue, de filles et de déceptions amoureuses… Bref, autant de thèmes assez symptomatiques de notre époque. Malheureusement. Ces textes tranchent avec des sonorités beaucoup plus pop et enjouées (je pense au morceau “Ça fait longtemps qu’j’ai pas vu la mer” notamment).
Jean dans la lune
Et quand j’observe un peu le public, il semble plutôt convaincu. Les paroles sont reprises en cœur par un public plutôt jeune… et c’est assez triste quand on écoute les textes. Mais bon, on n’est pas là pour parler de la santé mentale de la jeunesse… En tous les cas, je ne pense pas être le public cible : ce n’est pas grave, il faut écouter de tout pour affiner ses goûts ! Il m’a manqué quelque chose pour que le concert décolle : un peu plus de musiciens, un artiste peut-être un peu plus “dedans”… La question reste ouverte. En tout cas, on ne peut pas enlever à Jean le fait d’avoir trouvé sa cible : et je l’ai vu au premier rang, où les textes étaient sus à la moindre virgule !

Texte et photos : Lou Geniller
