Pitchfork : Bienvenue à l’Hiptser-land.

Se déroule actuellement, à Paris le plus gros rassemblement de Hipsters : le Pitchfork Music Festival. Depuis l’année dernière, cette tribu se donne rendez vous à la Grande Halle de la Villette. Mais, un hipster c’est quoi ? Un type absolument fascinant. Vraiment. Pour repérer le hipster mâle, c’est simple il répond à la règle des 4B : “un Bonnet sur la tête cache ses cheveux Bruns, une barbe orne son visage et sur son dos il porte une chemise de Bucheron” (copyright Fany B.). Il travaille bien entendu, souvent il a un super taf de la mort qui tue, mais quand tu le croises, tu as l’impression d’être face à un espèce clochard. Mais un clodo haute couture quand même parce qu’il achete ses pull de papy chez American Apparel, ses lunettes de marques sont souvent des Ray Ban, et son pantalon jaune moutarde vient certainement d’une de ces boutiques chics de Montmartre. Sinon, il te dit qu’il trouve ses fringues en friperie… Mais pas n’importe laquelle, parce que le hipster ne jure que par Kiliwatch.

Il aime faire croire qu’il se laisse vivre, à tel point que tu penses que son hygiène laisse à désirer, mais en fait tout est minutieusement étudié : il se fait tailler la barbe et couper les tifs chez Rock´hair ou Tony&Guy… maitrise de l’art du pas coiffé et du mal rasé mais coiffé et rasé tout de même !

Rendez-vous à l’Usine Pitchfork

Le hipster se donne rendez-vous en ce moment, à la Grande Halle de la Villette. Et ils viennent du monde entier. Enfin surtout de l’autre côté de la Manche. Ça parle beaucoup anglais la-bas. Sorti du métro Porte de Pantin, ligne 5, deux choix : à droite le Zénith, à gauche le Festival. Si t’es perdu, c’est easy il suffit de suivre cette étrange procession composée de filles aux allures de Cat Power époque You Are Free, et de garçons ressemblant tous à Justin Vernon ou à Tyler Gregory Okonma (Odd Future, Tyler the Creator). Direction le Pitchfork Festival. Oui Pitchfork, comme le site internet, la bible électronique de la musique indé. C’est d’ailleurs, ce statut-là qui leur a donné l’envie de squatter l’endroit le moins glamour de la capitale pour faire leur grand rassemblement de hipster.

La Grande halle de la Villette : une halle donc, un hangar géant et froid voire glaciale où 1. On ne voit rien 2. On n’entend rien. Apparemment l’acoustique dégeulasse du lieu n’a pas empêché les hipsters à venir. Ni le prix d’ailleurs, mais comme tu le sais le hipster a du fric à jeter par les fenêtres. Sur trois jours, deux dates sont complètes. Ok. La Grande Halle, avant, c’était un abattoir, pendant le festival c’est une usine. Une usine, où les groupes se succèdent, à la chaine et à une vitesse folle de 17 heures à 5 heures du matin. Trente minutes pour les inconnus, une heure pour les connus…Connus, enfin juste pour les gens de la musique, la hype, les hipsters et ceux qui s’y intéressent de près. Parce qu’au Pitchfork Festival, on n’écoute que de la musique indé. On déteste le mainstream et on ne jure que par Animal Collective, Sebastien Tellier, M83, The Walkmen, Breton. Pour l’individu lambda, le hipster n’écouterait que de la musique obscure en fumant de la weed… Tu sais quoi, individu lambda : c’est exactement ça ! Comme quoi certains clichés sont vraiment vrais !

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