Coup de coeur new-wave : Desperate Journalist
Sans doute, peut-on voir dans le nom du groupe un clin d’oeil à la relation chaotique qui unit le journaliste à l’artiste (je t’aime/je te déteste). Ou alors une référence à The Cure. Comme le groupe de Robert Smith, DJ vogue entre le post-punk et le rock et indie-pop. La comparaison s’arrête là, car il semblerait que le quartet londonien puise son influence davantage dans les Smiths que chez les Cure.
Peu importe en vrai. Le fait est que ce très jeune groupe (ils ont joué leur premier concert il y a seulement trois mois) revisite la new-wave à leur façon dans Cristina, un EP 4 titres rageur et sensuel à la fois. A bien y écouter, on retrouve la même énergie bouillonnante que Savages (autres représentantes du mouvement post-punk version 2012) dans cet EP. D.J ce sont des jeunes gens qui chantent la frustration, le passage à l’âge d’adulte, la peur, la routine bref des sujets entendus et réentendus des millions de fois mais assez bien mis en avant et portés par la voix sexy et spectrale de Jo Bevan. Quatre titres très mélodiques construits à chaque fois sur une batterie métronomique : « Kitten » et son refrain féroce et accrocheur (never apologize, never explain), « Wait » et une ligne de basse mélodique, un peu gothique dans le genre et une intro très joydivisionienne (oui on le sait, ce n’est pas un adjectif), le noisy « Mistake », enfin le plus pop « Cristina », là où l’influence de Morrissey et des siens ce fait sans doute le plus ressentir.
Quatre titres c’est peu et déjà on voudrait en avoir plus. Surtout on se dit que ce groupe-là pourrait, dans les prochaines années, faire partie dans le club très fermé des meilleurs groupes post-punk venus d’Angleterre.
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