On y était : Nach à la Gaîté Lyrique
Quoi !? C’est déjà fini ?
Il y a des concerts comme ça qui font chaud au cœur. Ce genre de concert où tu te sens bien, où tu ne ressens même plus la douleur de ta voûte plantaire lancinante, ni la lanière de ton sac à main qui te cisaille l’épaule. Ce genre de concert où tu ne prends même plus la peine de regarder tes dizaines de notifications qui s’accumulent sur ton téléphone. Ce genre de concert où tu perds la notion du temps, et lorsque les lumières se rallument tu dis la larme à l’œil : déjà ?.
Nach nous fait cet effet là. Elle était hier soir sur la scène de la Gaîté Lyrique pour nous présenter son tout nouveau, tout beau, et premier album éponyme (Polydor). Vêtue de sa robe noire patineuse et son désormais fameux collier-plastron aux couleurs de son album, Nach, accompagnée de deux musiciens (basse-clavier et batterie) invitant tantôt son frère Sélim à la rejoindre sur scène, est solaire pendant toute la durée de son concert, blaguant entre deux chansons, avec son timbre chaud et sa justesse incroyable. Elle rayonne littéralement, nous éblouissant chacun à notre tour de sa musicalité innée (et/ou génétique, comme tu veux) et de son sourire communicatif.
De l’efficace Cœur de Pierre, au sincère (et poétique) À toi mon étranger, en passant par la sublime version acoustique au piano de Ce qu’ils deviennent, et le dansant Oh oui je t’aime (à quand un tuto de la chorégraphie ?), la belle Anna Chedid nous a interprété les titres d’un premier opus ultra convaincant. On en reveut tout de suite maintenant pour notre bien à tous.
Texte : Emma Shindo | Photos : Sabine Bouchoul