Mourir jeune et faire une belle légende : Jeff Buckley

Le titre est glauque. Oui, mais cette chronique est partie en réalité d’une réflexion de ma mère (oui, ma mère m’inspire beaucoup pour écrire. Elle le sait pas, mais c’est d’elle que m’est venu l’article les femmes au pouvoir ou celui sur l’apport de la musique sur nos vies). Un jour elle m’a dit : mais tu n’écoutes que des chanteurs morts…Pas que!

Mais c’est vrai que beaucoup des musiciens que j’admire sont décédés. Tous avant que je puisse les voir sur scène, et tous avant d’avoir atteint leurs trentième printemps…

Ils ont tous suivis à la lettre le mantra de James Deanmourir jeune et faire un beau cadavre“. Sauf qu’en plus de faire de beaux cadavres, ils font également office de légendes. Leur passage sur Terre a été bref pourtant ils ont révolutionné la musique à tous jamais. Et même après leurs disparitions, ils sont encore terriblement d’actualité. Pas un artiste aujourd’hui ne citent l’influence de Jeff Buckley et son père Tim, Kurt Cobain, Ian Curtis, Jim Morrisson, Janis Joplin ou de  sur leur musique.  Du coup j’ai eu envie de leur rendre hommage. Chaque semaine, un nouvel artiste “gone too soon” sera mis en lumière sur le blog.

Vu l’apport de Jeff Buckley dans la musique avec seulement un album, en l’occurrence Grace on se demande bien ce qu’aurait pu être le paysage musical si seulement il n’avait pas choisi de plonger de l’autre côté de la ligne (sans mauvais jeu de mot).

Imaginons ce qu’aurait pu être son deuxième album Sketches For My Sweetheart The Drunk, si seulement il avait été terminé… Personnellement, c’est mon préféré des deux albums. Peut-être parce qu’il est inachévé, imparfait, tordu mais remarquable. Le talent de Buckley est indéniable. On l’appelait The Angel, parce qu’il avait la voix d’un ange.  On le disait surdoué car il avait cette capacité à s’accaparer n’importe quel titre, de telle manière qu’on pouvait croire à des originaux. “Hallelujah” en premier lieu. D’autres sont restées dans l’ombre, cependant il ne faut pas les ignorer : sa reprise de “Lost Highway” d’Hank Williams est magistrale. Sur “Aligator Wine” (Screamin’ Jay Hawkins) , il semble littéralement habité. Même les titres que son père Tim avait écrit semble sortir de son répertoire. Un exemple frappant : “I Never Asked to Be Your Mountain”.

Peut-être que la légende n’aurait pas existée, si Jeff Buckley était encore en vie. Mais on se dit qu’il y aurait eu  un peu plus de place pour la bonne musique, et un peu moins de Justin Bieber… En attendant comme disait un des chanteurs que l’on a interviewés à son sujet : “On n’aurait jamais l’image d’un Jeff Buckley en vieux papy croulant…”.

JEFF BUCKLEY – MOJO PIN –

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