On a passé une Nuit Boréale avec Half Moon Run, Philémon Cimon et Busty and the Bass
Pour nous, la fête de la musique, c’est un peu toute l’année, alors 21 juin ou pas, ça ne change pas grand chose. Ce qui changeait, c’est que d’ordinaire, on passait le solstice d’été (quel été, tu me dis ?) avec la famille Ricard, nos copains. Cette année, la préfecture avait décidé d’annuler l’event, parce que pas assez d’effectifs de police pour assurer la sécurité. Merci le foot, merci les supporters. En revanche, la Nuit Boréale était maintenue. Dieu merci. La scène était installée en face du Centre Culturel Canadien qui organise la soirée et ce soir-là, il n’y avait sur scène que des artistes canadiens. Tu connais notre amour pour le Canada, leur musique, la poutine. Tout.
À LIRE AUSSI >> 10 idées de choses à faire absolument à Montréal
Pour cette fête de la musique, on ne pouvait pas rêver mieux. Sur scène, quatre groupes. Wesli et sa musique solaire. L’artiste originaire d’Haïti nous envoie des ondes de bonne humeur et nous fait oublier qu’il faut moche et lourd et qu’il pleut pour le premier jour de l’été. On oublie tout ça. On danse, on sourit, on est contents. La suite, c’est Philémon Cimon qui s’en charge. Changement radical d’ambiance, plus mélancolique, plus planant. Plus romantique aussi. Le public écoute poliment mais il manque une batterie pour envoyer un peu plus lourd. Mais ça nous va, parce qu’on est déjà sous le charme de Philémon Cimon depuis son concert aux Trois Baudets l’année dernière.
À LIRE AUSSI >> La musique est un amour dans le nouveau clip de Philémon Cimon
Au tour de Busty and The Bass. On a découvert ce collectif de joyeux lurons il y a seulement deux semaines. Signés chez le label Indica aka le meilleur labé indé du monde selon nous. Un band festif avec trompette, keyboard, batterie, guitares. Un mélange de hip-hop, pop, funk, jazz. Un grand patchwork de sons, d’énergie positive, un cocktail de sonorités qui détonnent. Ils sont jeunes, mais on sent qu’ils pourraient suivre le même chemin que Misteur Valaire.
Le public est conquis et chauffé à fond pour la suite de la soirée. Half Moon Run monte sur scène peu après 23 heures. Évidemment c’est pour eux que la foule s’est massivement déplacée. Paris et Half Moon Run c’est une longue histoire d’amour et ce 21 juin, c’était l’extase. Le groupe est plus en forme que jamais. On avait trouvé qu’ils manquaient de jus et de complicité à Caen, qu’ils s’assuraient d’un service minimum, là c’est tout le contraire. Le sourire jusqu’aux oreilles, une énergie rock incroyable, une complicité retrouvée entre les membres du groupe, et deux leaders qui s’amusent avec le public. Devon n’hésitera pas à descendre de scène pour taper quelques mains et alpaguer les fans du premier rang. Du grand Half Moon Run. Une grande et belle soirée. On a envie de dire merci Canada.
À LIRE AUSSI >> Interview : Cinq questions à Half Moon Run
Texte : Sabine Bouchoul | Photos : Emma Shindo