Swann, un amour de folk
Swann, c’est « une parisienne qui fait du folk » comme elle aime se décrire. Encore étudiante en communication, la jeune fille partage son temps entre le CELSA (Centre d’études littéraires et scientifiques appliquées, Université Paris IV-Sorbonne) et la musique. Cette dernière passion la poursuit depuis son plus jeune âge.
Baignée par les maîtres de la folk (Leonard Cohen, Bob Dylan) et le rock bricolé du Velvet Underground, Swann fait ses gammes en apprenant à jouer de la guitare. Après quelques passages dans divers groupes de rock, elle choisit, en 2006, de se lancer dans un projet solo, avec comme seule accompagnatrice sa guitare. Une tournée des bars, caves et cafés-concert l’amène à rencontrer Stephen Munson (manager de Superbus) à l’été 2009. Grâce à lui, elle enregistre une démo de 8 titres dans le Studio de Steve Prestage.
Swann (en référence au personnage M. Swann de « La Recherche du Temps perdu » de Proust) puise son inspiration dans les légendaires Leonard Cohen, Townes Van Zandt, Lou Reed, mais aussi de musiciens plus contemporains tels que Alela Diane, Adam Green ou Devendra Banhart. Elle définit son style par le sigle F.U.C: beaucoup de Folk, un peu d’Underground et de la Country.
Comme la majorité des artistes folk français, Swann a fait de la langue de Shakespeare sa langue de prédilection. «Question d’affinités musicales, l’anglais c’est la langue du folk » explique la jeune fille. Question aussi de liberté créative: « En anglais, je me sens plus libre de dire des choses que je n’oserais pas forcément dire en français. Et il faut bien avouer que l’anglais est une langue vraiment très musigénique ».
Dotée d’un charisme et d’une élégance naturelle, Swann évoque en chansons l’angoisse, la solitude, la peur, l’amour. Des sujets simples qu’elle tente d’aborder d’une manière tendre, poétique, presque naïve. Portée par une voix suave, à la fois rocailleuse et sensuelle, sa musique envoûte autant qu’elle surprend. A l’écoute de ces titres (« Waiting For The Moment », « Last Monday »), on ne peut s’empêcher de lui trouver une filiation spirituelle avec Neil Young et Alela Diane.
Surprenante, la folk veloutée de Swann éblouit avec une formule toute simple: un jeu de guitare efficace, une voix chaude pleine de force et de douceur, et des textes poétiques. Si sur scène, la jeune femme joue encore seule, en studio elle s’entoure de professionnels lui permettant d’habiller ses compositions avec subtilité et élégance. Mocke Depret (Higelin, Arthur H., Bashung,…) l’accompagne à la guitare, Bradney Scott à la contrebasse, Ilan Moss au banjo, Julie Darnal au piano, et Stephen Munson (son producteur!) à l’harmonica.
Avec l’arrivée de Swann, la scène folk-pop française s’enrichit d’une nouvelle pépite à découvrir très prochainement en concert. Elle sera à la Loge le 10 septembre, et bientôt sur Taratata !
(L’article est paru sur concertlive, à l’époque ou j’étais en stage chez eux)
[vimeo http://www.vimeo.com/21754514 w=400&h=300]Swann from Victor Picon on Vimeo.