Pomme à Biarritz : magie au bord de l’océan
COMPTE RENDU – Le 4 octobre Pomme a inauguré les concerts d’automne du Consolation Tour à Biarritz, un jour qui ressemblait à s’y méprendre à l’été.
La première date de la tournée d’automne de Pomme a eu lieu à Biarritz, pour notre plus grand plaisir. L’artiste a été invitée par l’Atabal à jouer dans la chaleureuse salle de 1400 places de la Gare du Midi où le public est assis dans de gros fauteuils rouges. Après avoir beaucoup travaillé pour adapter ses chansons et leur son aux festivals “pour faire danser les gens”, Pomme retrouve un écrin adapté pour offrir “une messe consolatrice”.
Dès l’ouverture de la billetterie on s’était précipité pour avoir une place au premier rang. Quelle bonne idée !
La soirée commence avec Michelle Blades en première partie. Bassiste dans le groupe de Pomme, elle surmonte avec grâce son trac et nous chante ses compositions accompagnée seulement de sa guitare. On a particulièrement apprécié la nostalgique “Mi país es una idea”, la chanson extraite de son Space Opera (dont nous n’avons malheureusement pas retenu le titre) et la reprise d'”On n’est pas des arbres” (Brigitte Fontaine & Areski Belkacem).
Messe consolatrice
Le décor se dévoile enfin, nous voilà dans un sous-bois magique recouvert de champignons. Le concert s’ouvre sur “Nelly”, single phare de l’album Consolation. Pomme commence à chanter allongée, entourée de ses quatre musicien.nes, tous·tes portant des chapeaux de champignons.
Après quelques chansons issues de son dernier album, dont “septembre” qu’on aime beaucoup, Pomme se retrouve seule avec nous et propose malicieusement de jouer “des tubes”. Elle chante “les séquoias” puis nous demande du renfort pour faire les chœurs sur “Ceux qui rêvent”. Depuis les hauteurs de son sous-bois avec sa harpe, Pomme dédie “On brûlera” à tous·tes les personnes queer dans la salle et l’émotion est palpable.
Elle nous tend ensuite un appareil photo jetable pour qu’on le fasse circuler dans la salle en se prenant en photo afin qu’elle puisse nous voir à son tour et qu’elle garde des souvenirs de chaque date. Les photos seront publiées sur le compte instagram when_i_c_uuu, on a hâte de voir ce que ça donne.
Se lâcher, pleurer
Le groupe revient pour jouer avec elle “la lumière”. Quelle belle chanson, toute la salle se lève pour danser. On se sent comme sur un fil. Et puis arrive “grandiose”. On chante avec elle, on lâche et on pleure.
Quand tout le groupe est sur scène, on ressent leur complicité et le plaisir qu’ils ont à jouer ensemble. Le son a vraiment une belle ampleur (violon/mandoline, claviers, guitare, batterie et basse). Il est parfois distordu par l’ajout de musique électronique, on est comme envoûtés par le pays des merveilles. Et lorsqu’elle chante seule, c’est comme si c’était rien que pour nous. C’est à la fois un concert où on fait la fête et un moment très intimiste. Le travail fait sur les lumières est remarquable et participe grandement à la réussite de ces changements d’ambiance.
C’était parfait. Si on avait envie de faire un caprice, on pourrait dire que le rappel aurait été l’occasion parfaite pour une reprise d’une chanson de Céline Dion. Merci Pomme et à bientôt on espère.
Texte : Émilie Boujon