Muse, le changement c’est maintenant…
J’aime Muse. Ou plutôt j’aimais. Une histoire d’amour qui a commencé au collège et qui s’est brutalement finie en 2006 avec la sortie de Black Holes and Revelations. Mon groupe à moi, celui que j’écoutais le volume à fond dans ma chambre d’ado, mon groupe que personne ne connaissait à l’époque, appartenait désormais à tout le monde. La faute à Twilight. La faute à un son qui sonnait désormais plus pop – US – que rock. La faute à un un premier changement de cap. Ils ont conquis le monde mais il m’avait perdu. Ils étaient devenus un groupe de rock de stade. J’ai maudit cet horrible “Supermassive Black Hole” qu’on entendait partout à la radio. Je zappais dès que je voyais cette pub qui annonçait Muse comme le nouveau groupe pop rock sur NRJ… Nouveau? Avec quatre albums à leur actif, ils étaient nouveaux….
Mais, tu n’oublies jamais vraiment tes grands amours, ceux qui t’ont fait vibrer autrefois. Ceux qui te rendait heureux et triste à la fois. Tu continues à garder un oeil distant. Je guettais la sortie de leur album, je me disais que peut-être reviendront-ils au rock de Showbiz et Origin Of Symmetry. J’achetais encore leur album, mais à contre-coeur. Sans aucune passion. J’ai même détesté Resistance, cet espèce d’opéra rock symphonique grandiloquent…comme si Matt Bellamy voulait se prendre pour la diva Fred Mercury. Ça ne passait pas. Je ne suis pas allée les voir à Bercy. Je n’ai pas même pas regretté. Et puis ils ont fait le tour du monde, et ils se sont enfermés en studio pour un sixième album. Mon dieu…Sixième. Même petite appréhension.
Je guette, j’attends…et j’entends finalement un petit bout. Le groupe a posté sur Twitter un trailer annonçant la sortie prochaine de la nouvelle galette. En septembre 2012. J’ai peur. J’écoute. Je déteste. Littéralement. Ca commence comme dans les “Exogenesis” de Resistance…Je me dis OK…ils nous refont la même soupe. En fait, c’est pas le titre. La mélodie mélo-dramatique n’est là que pour souligner les images de société à la dérive qui défilent sous nos yeux. Ambiance entre V pour Vendetta et Requiem For a Dream. Et puis, ça enchaîne sur un live du groupe…. Là, on entend le Muse cru 2012… Un bruit de tronçonneuse…Un peu comme du Skrillex. Oui, cette musique qui fait mal à la tête qu’on appelle Dubstep…c’est donc ça, la nouvelle orientation de Muse… Fini l’opéra rock symphonique à la Queen…apparemment Matt & co se lancent dans l’électro-rock… Chris disait vouloir tirer un trait sur ce le groupe faisait auparavant, et changer radicalement de cap… Un changement déroutant…
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