Brother & Bones, coup de coeur folk !

Un jour je reçois dans ma boite mail un lien pour télécharger un EP d’un groupe qui s’appelle Brother & Bones. Je trouve la pochette sympa, mais pour une raison obscure que je n’arrive pas à m’expliquer, j’ai malencontreusement oublié ce mail, cet EP, ce groupe.

Au concert de Ben Howard, arrive un gars aux allures d’ Eddie Vedder. Les cheveux crades, le nez long un peu, la chemise près du corps légèrement ouverte, et le regard triste.  Il est tout seul avec une guitare bousillée sur la scène de la Cigale, assis sur un tabouret trop haut pour lui. La scène est plongée dans l’obscurité, avec juste un spot lumière qui l’éclaire. Mais pas trop quand même. Il se met à chanter, et là bam. Coup de foudre immédiat. Au bout de trois chansons, le garçon ne se présente toujours pas, mais apparemment beaucoup le connaisse déjà. Il dit qu’il joue tout seul ce soir, mais explique qu’en temps normal il a un groupe avec lui. Mais c’est qui ?

Richard Thomas.

Du groupe Brother & Bones.

Là, dans ma tête, ça fait comme un flash-back. Je me vois ouvrir le mail, et je me vois aussi me dire “j’écouterais plus tard“. Je n’ai jamais écouté. Et, ce soir-là à la Cigale je m’en veux terriblement. J’aurais pu me foutre des baffes et taper des pieds si je n’avais pas été en public.

Ceci dit n’y a t il pas de meilleure façon que de découvrir un artiste en live, et qui plus est en acoustique (je ne crierai jamais assez fort mon amour passionnel pour l’unplugged. C’est la faute à Nirvana et Alice In Chains). L’acoustique, c’est l’épreuve de vérité. Et Rich’ Thomas l’a réussi avec brio. J’écrivais hier “c’est le mec qui même s’il chante René la Taupe, ça passe“. Un envouteur. Lablonde annonce qu’elle veut l’épouser. Moi, je n’ai pas le droit donc je dis que je veux bien vivre avec lui dans une roulotte ou une cabane sans eaux ni chauffage électrique au fin fond d’une forêt canadienne. Pourtant il n’est pas canadien. Il est anglais. Mais, en l’écoutant chanter « Back To Shore », j’avais l’impression d’être dans le film Into the Wild.

En rentrant chez moi, après le magique concert je vais finalement écouter en entier cet EP. Je me maudis une nouvelle fois d’être aussi bête et j’écoute. En boucle. D’ailleurs, à l’heure qu’il est ça doit bien faire 150 fois que j’écoute. Je trouve des accents de Pearl Jam à “Skin & Bones”. J’ai cherché d’autres titres. Je suis tombée sur « Don’t Forget To Pray » oscille entre le country-folk et le rock. Ferme les yeux, en l’écoutant. J’ai eu l’impression d’être dans une vieille Mustang déglinguée qui roule vers l’ouest américain. « Here Come The Storm » vient apporter un peu de douceur avec sa mélodie aux accents de folk hanté. Et je suis sous le charme de « Hold Me Like The Sun ». Le genre de titre que t’écoutes et tu t’imagines en train de jouer le cow-boy.  T’as compris…en gros je suis complétement amoureuse.

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English version

One day, I’ve received a link in my mailbox to download an EP made by a band named Brother & Bones. The sleeve is nice, but for an obscure reason, that I cannot explain, I unfortunately forgot this mail, that EP, that band.

During Ben Howard’s concert, a guy appeared, he looked like Eddie Vedder. Dirty hair, a bit of a long nose, the shirt tight slightly opened, and a dreadful look. He stood lonely, with his wrecked guitare on the Cigale stage, sat on a stood too high for him. The stage plunged into darkness, a spotlight lighted him. But not too much light. He starts singing, and bam!. I fall in love. After three songs, the guy still hasn’t introduced himself, though apparently everyone knows him already. He says he’s playing alone tonight, but explains that normaly he has a band with him. Who’s that guy ?

His name is Richard Thomas.
From Brother & Bones.

In my mind, it’s just like a flashback. I remember myself, opening my mails, and I also remember saying “I’ll listen to this later”. I’ve never listened to it. And that night, in La Cigale, I terribly blame myself. I would have slaped me, and stamped my feet if I wasn’t standing in the middle of the audience.

There’s no better way of listening to an artist when he’s playing live though, plus in acoustic. ( I will always be shouting out loud my passionate love for the unplugged. That’s clearly because of Nirvana and Alice In Chains.) Acoustic is the truth test. And Rich Thomas succeeded with verve. I wrote yesterday : “that’s the kind of guy that, even if he sings René la Taupe [ugly electronic song for children] he’s the guy who passed successfully. A sorcerer. LaBlonde [blog] claims that she wants to marry him. I, don’t have the right to say that, so I would say that I’d like to live with him in a caravan or a shed without water nor electric heater, deep down a Canadian forest. However he’s not Canadian. He’s British. But while listening “Back to Shore” I felt like I was in the movie ‘Into the Wild’.

Back home, after this magical concert, I finally listened to the entire EP. I cursed myself again being so stupid. I listen, again and again. Besides, at the moment I wrote this article, it’s probbaly the 150th time that I listen to it. I think there’re some Pearl Jam side to “Skin & Bones”. I’ve been searching for more songs. I found “Don’t Forget to Pray”, which swings between country-folk and rock style. Close your eyes while listening to it. I felt like I was standing in a old Mustand car completly broke down, driving to the West of America. “Here come the Storm” adds a bit of mildness, with its haunted folk melody. And I completly felt under “Hold me Like the Sun” spell. The sort of song you listen while imagine yourself being a cowboy. I think you’ve understand. To sum up, I deeply fell in love with Brother & Bones.