Tom Walker et Yoke Lore : la relève anglo-saxonne aux Étoiles
ON Y ÉTAIT – Pour commencer le mois de juin comme sur des roulettes, Les Étoiles accueillaient Yoke Lore, puis Tom Walker, deux jeunes talents anglo-saxons qui nous en ont mis plein les mirettes.
La salle des Étoiles n’est pas bien remplie quand Adrian Galvin de Yoke Lore et son batteur-claviériste débarquent sur scène. L’Américain, ex-membre de Walk the Moon vient présenter son deuxième EP, Goodpain, dont il a déjà dévoilé trois titres. La sortie prévue le 16 juin prochain lui permet de venir se produire en Europe, notamment à Paris et au Festival The Great Escape de Brighton étape obligatoire pour tous les jeunes, et bons songwriters du moment.
Yoke Lore & le banjo magique
Yoke Lore est la bonne surprise de la soirée. C’est la première fois que le duo se produit en France, et malgré une salle plutôt vide, les quelques spectateurs présents ont tous l’air conquis. Il faut dire que Yoke Lore et son banjo font un sacré show. L’instrument est joué comme une guitare électrique par un Adrian Galvin sur ressorts. Le jeune homme attirent tous les regards. Professeur de yoga et danseur contemporain, l’Américain se contorsionne et impressionne. Des airs de Grizzly Bear qui aurait fusionné avec Woodkid. C’est puissant et sensible. À côté, l’acolyte percussionniste balance des beats et des samples qui viennent se confronter au son si particulier (et si divin) du banjo. Le mélange métallique du banjo, et électronique est surprenant et très intéressant. Une vraie belle découverte et un artiste à suivre de très près.
Goodpain, sortie le 16 juin (ILA Records/InGrooves distribution)
Tom Walker-Nutini
La tête d’affiche de la soirée c’est celui que les médias anglais ont déjà appelé “the next big thing”. Outre-Manche, le phénomène Tom Walker pointe le bout de son nez. Tom Walker est à Paris pour présenter son nouvel EP, Blessings. L’Écossais, qui a grandi à Manchester propose un spectacle bien rodé en trio, avec batteur et bassiste. Ce grand fan de Paolo Nutini ne se laisse pas déconcerter par le peu de personnes présentes ce soir-là. Tom Walker est souriant, entreprenant, et très professionnel. Il nous avoue quand même s’être fait des frayeurs en imaginant que la salle serait complètement vide. L’ambiance est bonne, studieuse même.
Avec sa guitare électrique, l’Écossais interprète notamment “Blessings”, le titre éponyme, en guitare-voix, ainsi que la belle “Just You and I”. On aime la voix de Tom quand il ne force pas trop dessus, on l’écoute religieusement, raconter ses doutes et ses amours, les paupières souvent scellées. Le jeune homme semble très à l’aise sur scène, lui qui nous confiait quelques heures avant, avoir appris à chanter sur le tard, tout seul dans sa chambre, en écoutant des chansons d’Oasis. Une heure de concert plus tard, Tom Walker et ses musiciens quittent la scène sous des applaudissements sincères. Le premier album est en préparation, on ne doute pas que la prochaine fois à Paris, la salle affichera complet.
Blessings, disponible depuis le 19 mai (Relentless Records/Arista)
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Photos : Emma Shindo