Edward Barrow : Folk, mais pas que…
Oui c’est vrai nous sommes sur un blog rock/folk, aussi vous trouverez ça normal de parler d’artistes folk. Cependant, cantonner Edward Barrow à ce style, ce serait passer à côté de son univers musical à la croisée des chemins. Oui, du folk il prend les bases : des chansons mélancoliques, et des compositions dépouillées, des textes à la fois poétiques, beaux mais déprimants parlant d’amour perdu. Mais, je maintiens, Edward Barrow, va beaucoup plus loin : c’est un artiste à la croisée des styles qui oscillent entre pop, folk et expérimental.
Quand on écoute Edward Barrow, on sent l’influence Anthony and The Johnson, Eliott Smith et surtout celle de deux maîtres du folk américain, à savoir Simon & Garfunkel. Alors avec de telles influences il était impossible de ne pas craquer à son écoute. Le garçon qui a enchaîné concert après concert dans les cafés-bars à réussi petit à petit à se faire un nom sur la scène indé du microcosme parisien, et finalement chemin faisant il publie un premier EP : même si celui s’intitule Life Is Beautiful, il ne s’agit pas d’une ode à la vie. Edward Barrow raconte au fil de ses chansons avec une pudeur gracile ses souvenirs, il parle d’amour et de mort.
D’entrée on est charmé par “What Can I do”, sa douce mélancolie, cette voix apaisante, et ce entêtant refrain, qui reste bien en tête. Avec “Cosney Island”, on ferme les yeux et on plane véritable. Petit aparté : j’ai eu un véritable coup de cœur pour cette chanson, ou la voix d’Edward se fait un peu trainante et distante, ou la mélodie parfois se brise, et ou le violon délicat et lointain berce nos oreilles. Mon deuxième coup de cœur sera pour “An Old Woman”, j’ai toujours eu un faible pour les compositions au piano, et celle-ci émeut autant qu’elle procure des frissons dans tout le corps. “The Runner” ou “Life Is Beautiful” ne sont pas en reste, elles nous transportent aussi dans des états seconds qu’on a bien du mal à expliquer. L’EP se ferme sur “Gold And Love“, de nouveau au piano et comme pour finir en beauté, on ne peut empêcher une larme de rouler sur notre joue.
EDWARD BARROW – WHAT CAN I DO
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