Ce que RockNfool retient de Solidays 2011
Des gens en maillot de bain. 30 degré à l’ombre. Des bières qui coulent à flots un peu partout. Des bronzages couleurs homards. Des nenettes habillées en mode woodstock. Des odeurs de saucisses grillées. Des effluves de substances illicites. Des pogos. Des gens, des gens, des gens ! Beaucoup de gens. Et des I Love You partout. C’est ça Solidays, mais surtout ce que j’en retiens c’est ça :
La soulmusic, c’est sexy
J’avoue je ne m’y connais pas vraiment en soulmusic. Je ne saurais que citer James Brown et Otis Reading s’il fallait parler de grandes figures emblématiques du mouvement. Mais, je ne serais pas capable de citer en détail la discographie de ses deux monstres sacrés. Tout le monde a ses défauts, et j’avoue que pendant très longtemps je me suis enfermée dans mon style musical à moi, et j’étais remarquablement réfractaire à tout ce qui n’était pas folk/rock. Oui, je sais c’est bête. Mais, ce samedi à Solidays j’ai été emballée, transportée, séduite par un soulman : Charles Bradley. Un mec que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam. On a seulement entendu au loin sa voix, et comme attirés par un aimant, on s’est rués sous le chapiteau sous lequel l’homme assurait son set. Justement, le bonhomme est vendu comme étant un enfant spirituel des deux Dieux de la Soulmusic, et il ne suffit que de quelques notes et quelques paroles pour se rendre compte, que oui, la soulmusic coule dans ses veines, et que jusqu’à la pointe de ses cheveux il EST SOUL. On sent la peine dans sa voix de fumeur un peu voilée mais puissante, on sent le swing dans ses pas lorsqu’il se bouge sur scène, on sent la sincérité dans ses paroles, et on se dit surtout que la soulmusic, il n’y a que les ricains qui savent bien la faire. En fait.
La Classe selon Madjo
Oui, alors là vous allez dire que de toute manière je ne suis pas objective. Mais oui, le set de Madjo a été encore une fois géniale. Demandez donc à la nombreuse foule présente sous la tente, elle vous dira que je n’exagère en rien. Comme à la Cigale, elle montre une nouvelle fois qu’elle est désormais hyper à l’aise sur scène, toujours aussi élégante et classe quand elle se lance dans cette espèce de danse tribale. Le genre de danse, que si toi tu te l’exécutes, tu as l’air d’être possédé par un Djinn !
Jeunes Talents OH YEAH !
Paris Jeunes-Talents investissait Solidays pour présenter ses lauréats. Je ne m’éterniserais pas sur Twin Twin et Namasté, qui ont comme à leurs habitudes largement conquis le public. Non, j’ai envie de parler de la jeune fille qui passait entre les deux groupes : Lisa Portelli. Je l’avais déjà vu au Réservoir en février dernier, et j’avais été limite exaspérée par son attitude parfois pas très classe sur scène. Elle en faisait beaucoup trop, comme si elle appliquait à la lettre le manuel de la “Rockeuse en 10 leçons” (que suivent aussi les Plasticines aussi). Du coup, je ne m’étais pas re-penchée sur le cas Portelli. Ce samedi-là, pourtant j’ai complètement changé d’avis. Elle a gommé tous ses petits défauts. Fini les grimaces, les poses de rockeuses, l’attitude un peu provoc’. Elle se la joue subtile, maîtrise son set et du coup cette Lisa Portelli-là, je l’ai adoré. Big Up à sa reprise d’Edith Piaf, un peu rock/bluesy de “Johnny tu n’es pas un ange“…