On a écouté: Swing Lo Magellan de Dirty Projectors
Après mon coup de blues sur les errances musicales quelques peu douteuses et décevantes, voire franchement loupées d’artistes nous ayant autrefois chamboulés, j’ai donc eu envie de me pencher vers des groupes qui font du neuf, qui savent se renouveler. Je suis une positiviste forcenée et je refuse donc que mes derniers mots avant le départ en vacances soit un coup de gueule !
Et il se trouve que cette semaine est sorti le nouvel album d’un groupe hautement créatif et jamais à court d’idée, eux: Dirty Projectors. Ces américains sont tirés vers l’avant, vers l’avenir même, par leur leader David Longstreth, intello New-Yorkais , mais intello dans le bon sens du terme. Le garçon réfléchit, se questionne face aux dérives de notre société actuelle, ne rentre pas dans le moule américain et écrit donc une musique loin des charts et des machines à fric. Et ce pour notre plus grand bonheur… Swing Lo Magellan est le 6e album des Dirty Projectors, et je ne peux effectivement que vous encourager à écouter les premiers. Dirty Projectors est de ces groupes difficilement classable dans une catégorie ou dans un genre particulier. Aucun instrument n’est vraiment traité de manière classique, chaque album est un véritable petit univers en soi, du moins c’est autour d’un thème précis qu’ont été construits les albums précédant Swing Lo Magellan. Je vous laisse apprécier ci-dessous le titre hautement sensuel, donnant irrésistiblement envie de se faire langoureusement embrasser pour pas dire autre chose “Rise Above” extrait de l’album éponyme…
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Pas de vrai thème unique pour ce nouvel album, simplement un petit bijou de songwritting cette fois, un ensemble cohérent de chansons “individuelles”, si on peut dire. Moins de complexité dans les mélodies et dans les harmonies vocales pourtant grosse signature du groupe, mais pour mieux laisser la place à chacun et surtout au beat, sous toutes ses formes. Des paroles plus directes, des sujets simples, l’amour, la vie, nos échecs et réussites dans ce monde devenu parfois hostile, une véritable mise à nu de David Longstreth. Il est parti “up state”, s’est éloigné de New-York avec sa compagne Amber Coffman, membre du groupe également pour prendre du recul, fuire les tentations de la Big Apple et écrire et enregistrer quasi seul l’intégralité des morceaux. La preuve, la couverture de l’album ci-dessus de David et Amber en pleine tchatche avec leur voisin “typique” du coin! Le résultat est effectivement plus accessible peut-être que les premiers albums, plus intime et personnel c’est certain. On passe de morceaux sombres à d’autres définitivement sautillants, avec toujours des guitares maltraitées. Pour conclure, je peux vous garantir que Swing Lo Magellan ne vous laissera pas indifférent, on adore ou on déteste, donc ça vibre, ça vit! Et c’est ce qui est bon, non?
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