On y était : Efertklang et Neeskens au Café de la Danse

Parfois dans les reports de concet, l’expression “communion du groupe avec son public” peut apparaître. Une expression bateau, passe-partout qu’on peut placer quand on ne sait pas trop quoi raconter sur le concert. Sauf que là, j’ai beau cherché, j’ai du mal à trouver une autre tournure de phrase pour expliquer à quel point il s’est passé un truc entre le public du Café de la Danse et Efterklang. Une espèce d’étrange et intense connexion mystique. La salle est pleine à craquer, les spectateurs littéralement collés à la scène, les escaliers sont aussi pris d’assaut, pas un m² de libre. Pas une personne sans un sourire niais sur le visage.

Le groupe danois vient fêter la sortie de Piramida, les fans (enfin ceux qui sont arrivés tôt) ont d’ailleurs pu découvrir la genèse de l’album dans An Island, un documentaire signé par le génial Vincent Moon projeté en ouverture de soirée. Efterklang sur scène, c’est une heure et demi de concert, des bons moments de franches rigolades, des échanges continuent entre le public et le chanteur, des messages de fans lus sur scène, des pains aussi (parce qu’il arrive qu’ils se plantent sur des chansons, mais avec le sourire), c’est aussi un voyage absolument planant.  Il faut dire que la musique d’Efterklang est bien particulière. Elle t’embarque dans des contrées lointaines, la présence de sons captés dans la nature doit y être pour beaucoup. Sur scène, la troupe dégage tellement de sympathie, elle démontre tellement son bonheur d’être sur scène que c’est forcément ultra communicatif. Le groupe n’a même pas besoin de solliciter la participation pour taper dans les mains, frapper des pieds, où jouer les chorales tribales.  De mémoire, je n’avais encore jamais vu ça. Eux non plus visiblement “Last night was by far our best Paris concert EVER EVER EVER. You guys were incredible!”, écrivent-ils sur leur page Facebook.

Vu la connexion particulière entre Efterklang et son public, ouvrir pour les Danois n’est certainement pas chose aisée. Neeskens (en remplacement de Mermonte) s’en est brillamment sorti. Il retrouve le Café de la Danse, deux ans après sa première apparition sur cette scène. Serein, osé, pas intimidé, il offre au public un échantillon de ses compositions (la plupart présent sur son E.P). Comme la première fois, il est seul avec sa guitare. Comme la première fois, la magie opère.

A noter qu’Efterklang seront de retour à Paris le 26 avril (Trabendo). Les billets pour le concert sont déjà disponibles.