On y était : The Zombies au Métropolis (Festival Montréal en Lumière)

Cela faisait 47 ans que le mythique groupe anglais The Zombies n’était pas venu se produire à Montréal. Désormais ils ne sont plus tout jeunes, mais leur enthousiasme et leur musique a su séduire une salle de fans de la première heure venus écouter leurs anciens succès et leurs nouvelles compositions

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Le Métropolis est disposé en mode cabaret et l’ambiance est chaleureuse et enjouée lorsque je m’engouffre vers 21h dans la salle. Une dizaine de minutes plus tard, le groupe s’installe et débute par « I Love You », suivi de « Can’t Nobody Love You » et « Breathe out, breathe on » titre qui a donné son nom au dernier album des Zombies sorti en 2011. C’est à ce moment là que Colin Blundstone, le chanteur original du groupe nous confie leur joie d’être de retour à Montréal. Leurs sourires et leurs pouces levés après chaque salve d’applaudissement en sera un franc témoignage.

Il faut dire que malgré leur apparence de papis pop/rock, The Zombies envoient vraiment du bon son. C’est soigné, bien réglé, et parfaitement exécuté. « I Want You Back Again », « What Becomes of the Broken Hearted » et « I Don’t Believe in Miracles » sont chantés par Colin, avant qu’il ne passe la main à Rod Argent, deuxième membre original du groupe au clavier qui s’essaye sur « Show Me The Way ».

Malgré un beau début de concert, on sent bien que le public n’attend que ces fameux titres qui ont fait la renommée internationale du groupe. Les Zombies se lancent alors dans une séquence rétro Odessey & Oracle, avec « A Rose for Emily », « Care of Cell 44 », « This Will Be Our Year » et « I Want Her, She Wants Me ». Et lorsque Rod annonce que c’est parti pour « Time of the Season », une bande de jeunes descend de la mezzanine pour venir de déhancher devant la scène au grand plaisir des membres du groupe.

Avant d’entamer « A Moment in Time » le groupe nous rassure en nous confiant que d’autres vieux titres arriveront sous peu. Parole tenue, avec « Whenever You’re Ready » et « Tell Her No ». Franchement les mecs assurent, la voix de Colin toujours est toujours aussi familière, les solos de Rod sont toujours aussi fous et le reste du band a vraiment une belle alchimie musicale qui s’illustre à merveille dans le beau « Old and Wise ».

On pourrait reprocher une ambiance statique de la part des membres, qui retrouvent leur dynamisme lors de l’incroyable « Hold Your Head Up », qui voit la salle se lever une nouvelle fois pour une belle standing ovation. Et inutile de se rasseoir puisque les premières notes de « She’s Not There » retentissent dans la salle.

Le groupe est obligé de revenir pour deux bis, « Just Out of Reach » et une reprise de Gershwin, « Summetime » très jazzy. Il est 22h15, les cinq Anglais remercient le public et s’échappent dans les coulisses. Un beau concert rétro parfaitement exécuté tout en classe et émotions.

Crédit photo : Victor Diaz Lamich