Beauregard 2014 #2 : Angus & Julia Stone, Portishead, Foster The People, Samba de la Muerte
ON Y ÉTAIT – Le temps est branché en mode shuffle sur Hérouville Saint-Clair. Bottes de pluie, poncho et sacs plastiques sont nos meilleurs amis pour affronter les trombes d’eau qui s’abattent par intermittence de manière brusque. Ce samedi, on a décidé de laisser le style et le sex-appeal à la maison.
La claque Samba de la Muerte
C’est toujours cruel pour les jeunes groupes d’ouvrir un festival. 15 heures c’est tôt, les festivaliers ne sont pas encore arrivés. Très peu de gens sont là pour assister au set de Samba de la Muerte. Vous savez ce qu’on dit ? Les absents ont toujours tort. Les garçons, eux, ont fait le job et dévoilé un bouquet de chansons oscillant entre électronique et musique orientale. Le mariage est bienheureux. La voix du chanteur Adrien envoûte les spectateurs. Certains compareront le groupe à Bon Iver. Deuxième album alors, le vocoder en moins.
La confirmation Be Quiet
Parfois, en festival, il arrive que les petits nouveaux de 15-16h soient meilleurs que certaines têtes d’affiche. Et c’était le cas pour Be Quiet. Un set efficace et énergique, noir et hypnotique, qui ne fait que confirmer ce que l’on pensait : la Cold Wave n’est pas morte. Vive eux.
Foster The People
De Foster The People, j’avoue je ne connaissais que les singles et jamais pris la peine de jeter une oreille plus poussée au reste. Bien mal m’en a pris, puisque sur scène, je découvre un groupe bondissant enchaînant les tubes les uns après les autres. Mark est d’un charisme affolant et prend tout l’espace sur scène. Malheureusement, la pluie ne permettra pas au public de se lâcher comme il le faut.
Angus & Julia Stone
J’aurais aimé ne pas avoir à sortir cette expression. “Jamais deux sans trois”. Pour un groupe qui devait adapter son set à la scène, c’était légèrement raté. Des longueurs, des minauderies à outrance, des titres pas adaptés à un festival … Une déception dont on se serait aisément passées.
Vanessa Paradis
Le guilty pleasure du weekend s’est avéré être une bonne surprise. Même très bonne. Enchaînant les tubes, Vanessa Paradis, qui s’était offert à l’occasion un invité de choix en la personne de Benjamin Biolay, a pris pas mal de monde de court en répandant une énergie résolument rock dans la foule. Sa voix (et celle du public d’ailleurs) n’a pas faibli d’un bout à l’autre du set.
Paul Weller
La pluie ayant eu raison de nous, on peut juste vous dire que de loin, ça avait l’air cool. (Pas taper)
Portishead
Dans sa vie, il faut avoir vu au moins une fois Portishead. C’est fait donc. Etat second, eargasm musical, voyage trip-hop interstellaire, on ne sait pas quelle expression qualifie mieux le set des Anglais, on sait juste qu’on est parties loin et sans cette affreuse pluie, on aurait voulu que ça dure toute la nuit.
Fauve qui p(l)eut
Dans la vie il y a des camps. Pepsi ou Coca Cola ? Quick ou McDo ? Fauve ou pas Fauve ? A 00h50, sur la scène B, je devais être l’unique personne à me demander ce que je foutais là. Les paroles (faciles), la musique (semblable d’un titre à l’autre) ne me touchent. Ca glisse comme la pluie sur le plastique de mon poncho. Les gens autour de moi pogottent, scandent paroles, tandis que je me demande ce que je fous-là. Pire, je suis hyper mal à l’aise. L’impression clairement d’être hors-jeu. On avancera que les projo sont belles. C’est déjà ça.
Swann Bouchoul et Justine Dulhauste