Découverte : Sharon van Etten
Il est évident que nombre d’entre vous ont déjà vu ce nom quelque part, voire ont succombé aux charmes de cette demoiselle. Sharon Van Etten, du haut de ses 33 ans, en est déjà à son quatrième album, salué unanimement par la critique.
Mais c’est grâce au précédent, Tramp, que je l’ai découverte. Je m’en souviens comme si c’était hier. Sans grande conviction, j’ai lancé la lecture de Serpents, durant une nuit d’errance sur Youtube. Et pendant trois minutes, je crois que je n’ai pas bougé. Les yeux rivés sur la pochette.
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L’effet d’une claque avec un élan de 50m. Ni plus, ni moins.
Cette chanson est devenue rapidement une obsession, tout comme cette voix qui monte crescendo, d’une immense sensibilité, sans cesse sur le fil entre fragilité et puissance. Cette voix qui déclame des textes touchants, honnêtes et poétiques, mais surtout sombres, très sombres. Un peu à l’image de la pochette de l’album : le fond est noir, mais Sharon Van Etten illumine, notamment par la pureté de ses choeurs.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=WywIFyWyPTI&w=560&h=315]
Ne restait plus qu’à découvrir l’album, son inexorable mélancolie et sa beauté. Être à demi surprise de la présence de Zach Condon sur We Are Fine et Aaron Dessner (The National) à la production, entre autres guests de luxe (“de bons amis” de l’américaine). Et confirmer la claque ramassée avec Serpents.
En mai dernier, Sharon Van Etten a sorti donc son quatrième album, Are We There, dans le même esprit que le précédent. Recelant de petits trésors, il est toujours aussi sensible, mélancolique et en clair-obscur, sans pour autant tourner en rond. Et c’est d’ailleurs ce qui lui vaudra d’être très bien accueilli par tous les grands magazines et médias musicaux.
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Malgré tout cela, sa musique demeure encore relativement confidentielle en France. Elle ne fera d’ailleurs qu’une seule date ici, et ce sera le 1er Décembre à la Maroquinerie de Paris.