Ghost à Bercy : la messe est dite
LIVE REPORT – Ghost était de passage il y a quelques jours du côté de l’Accor Arena. Une expérience à tout point de vue !
Ce mardi 13 mai 2025, le groupe suédois Ghost est venu défendre son dernier album Skeletà à l’Accor Arena. Au programme : une scénographie de pointe, une fausse chapelle qui explose, des Ghouls déchaînées et le tout sans téléphone ni première partie.
L’expérience Ghost
On peut en effet qualifier ce show “d’expérience”, tant par son décor que par ses restrictions strictes en matière d’outils numériques. Le groupe fait le choix d’interdire les téléphones dans la lignée de Bob Dylan et Jack White. Aussi, pas de première partie, choix plutôt original, et un concert qui démarre à 20h tapantes.

Côté décors, une scène circulaire faite sur mesure, d’où émerge une batterie légèrement surélevée, une immense structure de projecteurs qui surplombe la scène et forme le logo du groupe, le tout formant le chœur d’une église tapissé de vitraux… Il n’y a pas à dire, c’est un show minutieusement préparé, réfléchi au millimètre près qui s’est déroulé sur cette scène parisienne. En ressort une expérience tant auditive que visuelle qui permet une immersion totale dans l’identité visuelle du groupe et son storytelling.
En terme de présence scénique, Ghost ne nous laisse pas en reste. Papa Emeritus V (en réalité Tobias Forge, le leader du groupe) est en pleine forme. Plein d’humour, élégant, il enflamme la scène des tubes du dernier album. Le costume s’est légèrement simplifié par rapport à la précédente tournée, signe d’une nouvelle étape de l’arc narratif de Papa Emeritus. Autour de lui, les Ghouls, ces musiciens masqués, qui interagissent volontiers avec le public. Le guitariste mène sa troupe de Ghouls malgré une attelle qui lui immobilise la jambe.
Une setlist de pointe
Si la tournée met avant tout le dernier opus de leur carrière à l’honneur, avec des titres comme “Peacefield”, “Lachryma”, “Umbra” ou “Satanized”, les fans de la première heure ne sont pas déçus non plus. Avec un morceau de leur tout premier album, Ritual, mais également 6 morceaux de l’album Meliora, sorti en 2015, la setlist est là pour ravir tous les goûts. Impossible de ne pas mentionner le fabuleux titre “Year Zero” qui se terminera par l’explosion des vitres de la chapelle dans un fracas assourdissant.
Fait notable et qui a su ravir les oreilles du public français, l’interprétation de “Call Me Little Sunshine”. La setlist pouvant changer selon les dates, ce morceau n’est pas toujours joué par le groupe suédois. Pour cette occasion, Tobias Forge revêt une tenue ecclésiastique : longue aube, mitre posée sur sa tête… Bref, par cette tenue il incarne une sorte de contre-figure religieuse, en écho avec les paroles de la chanson. Attaché de part et d’autre, il surplombe la scène en se surélevant légèrement, pour parfaire davantage la scénographie de ce morceau puissant.
Le concert se termine évidemment par trois morceaux iconiques de la discographie de Ghost : “Mary On A Cross”, “Dance Macabre” et “Square Hammer”, que le public reprend en cœur. Deux heures ou presque de show énergique avec un seul regret, observé en tout cas dans les gradins : un public assis tout le long du concert et peu réceptif aux appels de Forge… Ambiance qui ne s’est sans doute pas ressentie dans la fosse pour un concert dont le mérite est d’avoir tout de même su capter l’attention des gens dépourvus de leurs smartphones.
Texte : Lou Geniller
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