Festival d’été de Québec jour 9 : Busty and the Bass, The Brooks et The Royals
THE ROYALS ont eu une chance de cocu. À peine la pluie s’arrête que les trois fougueux Montréalais montent sur la scène du Cœur du FEQ. En chaussettes ou pied-nu, les trois garçons propose un rock-funk aux longues séquences instrumentales. On a comme la sensation de se retrouver propulser en plein jam psyché dans le garage de leurs parents. Les lignes de chant sont peu nombreuses et semblent amener des solos de chacun. Alors que la batterie et la guitare désaturée proposent des rythmes frénétiques, la basse lie le tout avec des montées et percées funk. Ils ont du toupet, puisqu’ils finissent leur set par une impro intitulée sobrement “Quebec city I love you”.
On part rejoindre la place d’Youville où se produisent les Canadiens THE BROOKS. The Brooks on m’en a parlé la veille (merci les collègues québécois !) avec louanges. Les festivaliers découvrent Alan Prater et ses sept musiciens, installés en demi-lune de part et d’autre de la scène. La première chose qu’il faut vous dire c’est que je ne suis pas très soul. Ni funk. Mais, je suis restée jusqu’au bout. The Brooks c’est une bonne humeur communicative, et un respect pour la musique incroyable, ils se regardent, ils s’écoutent et s’adaptent, pour un rendu sonore parfaitement dosé. Ils sont très techniques, et on s’émerveille des solos de trompette ou de saxophone ténor des musiciens, qui s’avancent tour à tour au milieu de la scène, tandis que le chanteur, en retrait, leur fait place nette. Leur soul se fait funk mais aussi jazz, r’n’b et disco… et il est quasiment impossible de ne pas chalouper des hanches dans tous les cas. Enfin, on adore observer ce frontman au charisme indéniable – tromboniste par la même occasion – au grain de voix éraillée, qui occupe la scène d’une prestance innée, et s’amuse à aller chercher photographes et public avec une facilité inouïe. C’était bien bon.
Et que vous dire de BUSTY AND THE BASS ? On avait déjà eu la chance de les voir en juin à Paris et on avait adoré. Bis repetita ce soir là à Québec, place d’Youville. Le band pète la forme et donne tout avec sa section de cuivres détonants et punchy. Les garçons ont le sourire, ils se jettent des regards complices et leur musique s’en ressent. On aime cette dualité de voix, soul-rap, qui s’écharpent pour mieux de répondre, on aime cette batterie et cette basse rythmiques qui ne semblent jamais se fatiguer… On aime cette énergie fantastique qui se dégage d’un show de Busty, quand nos yeux ne cessent de vagabonder d’un musicien à un autre, toujours en mouvement. On pourrait carrément parler de synergie tant on est bluffés par leur audace et leur style nourri d’influences électro, pop et hip-hop, dans un méchoui efficace des plus séduisants. Juste ouf.
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Photos : Emma Shindo