Julian Casablancas, le chanteur qui révolutionna le rock des années 2000
Au début des années 2000, Julian Casablancas contribua au renouveau du rock. Aujourd’hui, il fête ses, déjà, 38 ans. L’occasion pour moi de revenir sur sa carrière musicale.
Né le 23 août 1978, Julian est le rockeur typique new-yorkais, qui connaît tous les codes pour réussir. Il n’a connu que très rarement les galères et fait partie d’un monde très tendance. Il voulait être crade, mais avait la classe (j’emploie ici le passé, car cela n’est plus le cas en 2016). C’est à la fin des années 90 qu’il va lancer, avec ses camarades de jeu, l’un des plus grands groupes de rock de la dernière décennie.
La révélation The Strokes
Je me souviens encore aujourd’hui, avoir dans mes mains Room on Fire. La radio Le Mouv’ en faisait la publicité tous les jours dans ses émissions. Deuxième album du groupe, il permit à nombre d’adolescents de découvrir la scène rock américaine. J’avais l’impression d’écouter un son totalement nouveau. Avec le recul, les influences Velvel Underground, David Bowie, Television se font ressentir, mais je n’en avais pas la moindre idée à l’époque. Malgré tout, il m’aida à forger mon âme de rockeur.
Bien que le groupe se soit un peu perdu par la suite (années 2007 à 2011), pour ensuite revenir aux bases, pour se perdre à nouveau et ainsi de suite, Julian et ses Strokes ont permis à des groupes comme Interpol, Editors, Yeah Yeah Yeahs de se faire entendre. Merci Julian !
Le départ en solo
Fin des années 2000, Julian a une envie d’ailleurs, tout comme Albert Hammond Jr. et Nikolai Fraiture. C’est l’heure de son projet solo et la sortie de Phrazes For The Young, un copié-collé des Strokes, agrémenté d’une sonorité new-wave. Son premier opus solo est donc un pur hommage aux années 70. Le Velvet et la voix de Lou Reed se font entendre, tout comme le son de Joy Division. Phrazes For The Young est le seul et unique album de Casablancas en solo. Probablement l’un de ses meilleurs avec Is This It.
La découverte du hip-hop …
L’après First Impression of Earth et album solo est rude. Julian n’est plus Casablancas. Les Strokes sont morts. Le chanteur devient alors très prisé pour des featuring. Parmi les plus retentissants, “My drive thru”. Un hymne pour les Converses, composé par un jeune chanteur/producteur américain : Pharrell Williams. Bien loin encore de la folie “Happy”, Pharrell s’entoure du meilleur chanteur rock et de la meilleure chanteuse hip-hop du moment, Santigold. Le single devient un des hits de l’année 2008.
… Et de l’électro
En 2013, le duo star de l’électro française sort probablement le meilleur album de leur discographie. Chaque titre est un tube. Chaque titre a son univers. Le blues, la pop, le disco, tout y passe. Le quatrième single du groupe “Instant Crush” est un featuring avec Julian. J’ai enfin l’impression de retrouver le Casablancas que je connaissais. L’auto-tune lui va si bien, contrairement à nombre de chanteurs actuels. Et surtout, les Daft Punk arrivent à faire oublier ses tenues dégueulasses ou sa coiffure qui part en biberine.
Vinyl et le Velvet Underground
Entre 2013 et 2016, Casablancas s’est retrouvé (si l’on excepte ses cheveux rouges). Un très bon projet solo avec The Voidz (même si je suis passé à côté) et un retour plus régulier avec les Strokes.
En 2015, la chaîne américaine HBO annonce la création d’une série produite par Martin Scorsese et Mick Jagger. L’attente est longue. Elle se fait désirer. Mais début 2016, Vinyl est diffusée aux USA. Les résultats décevants ne permettront pas une saison 2, mais en consolation, nous pourrons nous en remettre avec l’excellente B.O de la série, dont “Venus in Furs”. Julian Casablancas reprenant le Velvet, c’est comme une sensation de Back to Basics. Allez, happy birthday p’tit Casablancas !
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