Leif Vollebekk : la solitude oui, mais à deux
COUP DE CŒUR – Leif Vollebekk s’apprête à sortir Twin Solitude sur le label Secret City Records. On fait les présentations avec cet artiste que tu vas forcément aimer.
Leif Vollebekk est peut-être un newcomer en France mais au Canada, c’est une tête connue. Après deux albums résolument folk (North Americana et Inland), le Montréalais d’adoption change un peu sa formule. Twin Solitude est une remise à plat. Leif raconte que lors de sa dernière tournée, il est lassé par ses propres chansons. Il a donc changé la manière de procéder et de composer. Moins de prise de tête, de prise de becs et plus de lâcher prise. De spontanéité.
Se remettre en question, pour un artiste, c’est quitte ou double. Cela mène soit à un blackout aboutissant sur rien, soit à une effervescence créative. Pour Leif, cela a été la deuxième voie. Twin Solitude est le fruit de ce renouvellement. Il est né après diverses expérimentations sonores : une guitare désaccordée, des essais sur un synthétiseur, un monologue à soi-même improvisé après une balade à vélo dans les rues de Montréal.
“Il ne devrait rester que vous”
Contrairement à North Americana, qui comme son nom indique, est de pure tradition folk (un bijou pour les amoureux de beau folk), Twin Solitude s’accompagne d’arrangements plus modernes. Plus élastiques, dit le communiqué de presse de Secret City Records, le label du jeune homme. Comprendre : une langueur exquise, des guitares et des cordes enrobées de synthétiseur. Pour présenter son album, Leif choisit des mots d’une douce poésie : “À l’instant où la dernière note cessera de résonner, il ne devrait rester que vous. Et moi, je serai ailleurs. Voilà, c’est Twin Solitude“. Cela suffit-il à attiser ta curiosité ? On l’espère. Et s’il s’éloigne des folkeux nord-américains, il se rapproche de la musique indie de ses racines scandinaves. Disons-le, Leif est en quelque sorte à mi-chemin entre Bob Dylan, Jeff Buckley et Sigur Ros.
Ça c’était avant :
Et “Elegy”, c’est le premier extrait de Twin Solitude, attendu le 24 février :
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