(VIDÉO) Bon Iver, Damien Rice, King of Convenience… souvenir du Michelberger Fest, un festival pas comme les autres
I REMEMBER – Ça s’est passé début octobre. La fine fleur de la musique indépendante a répondu à l’appel de Justin Vernon aka Bon Iver et des frères Dessner pour un festival un peu particulier : le Michelberger Music Festival.
Ça se passe Berlin, dans des studios immenses en périphérie de la ville. Deux jours de musique. Rien que de musique. On nous raconte que c’est une expérience unique. Qu’il n’y a pas que des artistes qui se présentent sous leurs noms à eux, pas celui de leur groupe. Il n’y a pas d’horaires, pas de line-up. On ne sait pas qui joue, on ne sait pas où est-ce qu’ils jouent. On sait juste que les artistes présenteront leurs collaborations artistiques au public et ce public en découvrira une partie. Bref, un festival comme ça, ça ne se passe qu’à Berlin. Arty à souhait. Bobo à mort. Mais on assume. Bobo n’est pas un gros mot.
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Nous sommes répartis en plusieurs groupes, selon le groupe (lune, étoile, cœur, soleil…), nous avons accès aux deux grands studios principaux. Et, on le répète, on ne sait pas qui on va écouter. On s’installe, on attend (parfois longtemps) et on est surpris. Nous avons eu le droit à un showcase intimiste de Justin Vernon accompagné de Sean Carrey (complice de Bon Iver) en guise de bienvenue. L’occasion d’entendre le poignant « I Can’t Make You Love Me » au piano. Les larmes. Énormes, les larmes.
On a aussi eu le droit Kings Of Conveniance qu’on ne pensait plus jamais revoir sur une scène. A un Damien Rice a cappella avec une chorale. Il chantera « Back To Her Man », chanson dédiée à Leonard Cohen (c’était avant qu’il nous quitte). On a aussi croisé Erlend Oye en plein happening dans un bois, accompagné d’un rappeur qu’on ne connaissait ni d’eve ni d’adam. Kill The Vulture, la grosse baffe. Un moment unique de partage pendant lequel les badauds ont aussi pu chanter avec les deux artistes.
L’immense Jam Session
On a écouté Lisa Hannigan accompagné d’Aaron Dessner pour une vingtaine de minutes électrisantes. On a vu des danseurs contemporains réaliser une chorégraphie sur les marches d’un amphithéâtre, sur une musique originale de Woodkid. Le public lui, est massé sur la scène. Echange des rôles.
On a assisté à un mini-opéra, à un concert de musique mexicaine. On a pleuré, un peu, attendu beaucoup. Mais on aussi aurait aimé trouver dans cette Saal 5, Bon Iver et Fionn Regan en pleine répétition. On ne le refera certainement pas ce festival. Il est évident que de toute manière, c’était un one-shot. Et s’il y a eu des moments mémorables, il y a aussi eu beaucoup de couacs. Des attentes infinies pour rien souvent au final. Trop de monde pour pas assez de lieu. En réalité, ce festival était avant tout pour les artistes. Une jam session immense durant laquelle ils ont pu s’amuser, sans avoir à se justifier à la fin. Dommage qu’on n’ait pas pu vraiment en profiter pleinement. Toi, derrière ton écran, tu peux avoir un aperçu de ce qu’était le MichelBerger Festival. Oui, Michel Berger. Ça ne s’invente pas.