Papy Mick Jagger fait de la résistance
RÉVOLUTION – A 74 ans, Mick Jagger balance deux protest songs en réaction à la politique anglo-saxonne.
Il est une tradition en Angleterre : que les artistes se mêlent à la politique. À ce sujet, Arte diffusait dans le cadre de son Summer Fish & Chips le documentaire « London Beat – La bande-son de la révolte », toujours disponible sur le site internet de la chaîne. Dans cette pure tradition, Mick Jagger a mis en ligne, vendredi dernier, deux titres, résolument frondeurs, en réaction à la politique anglaise mais aussi américaine.
Le monde anglo-saxon a connu deux gros coups durs en 2016 : d’abord le Brexit puis l’élection de Donald Trump. Évidemment, les artistes ont pris la plume pour délivrer leurs propres messages destinés non seulement aux peuples (cf « Where The Revolution » de Depeche Mode par exemple), mais aussi à la classe politique.
London’s Burning ?
Le charismatique leader des Rolling Stones a décidé de prendre la parole avec “England Lost” et “Gotta get a grip”. Sur Facebook, Mick Jagger s’explique : “Je suis excité de partager des nouveaux sons avec vous. J’ai commencé à écrire ces deux chansons il y a quelques semaines et je voulais vous les faire partager tout de suite. En enregistrant et en postant ces titres aussi vite, j’ai le sentiment de revenir légèrement à un temps où on pouvait être un peu plus libre et décontracté. Profitez-en”. Il en dit un peu plus sur BBC 1. Il estime que son pays traverse un moment difficile. Que la jeunesse semble ne pas savoir où on est et que pèse un profond sentiment d’insécurité au-dessus de l’Angleterre.
Dans le deuxième titre, “Gotta get a grip” c’est les États-Unis qui sont en ligne de mire. Et, plus précisément le président américain et son obsession des fake news et rebaptise la Maison Blanche, la Maison Folle. Il y parle aussi des libertés qui s’amenuisent, de terrorisme et d’immigration. Enregistré en toute hâte, Mick Jagger confie au Guardian “Je ne voulais pas attendre un an avant de sortir ces deux singles qui n’auraient pas eu le même impact”. Et si la révolte tant attendue venait des papys du rock ?