Les 6 bougies de Midnight Special Records : Laure Briard, Kumisolo et Michelle Blades
LIVE REPORT – Le label Midnight Special Records a 6 ans, vive Midnight Special Records ! Pour fêter ça, la belle équipe posait ses amplis à la Maroquinerie hier soir. Au programme trois artistes sur scène et quelques autres têtes bien connues.
Lancé en 2011 par Victor Peynichou et Marius Duflot, Midnight Special Records a fait doucement mais sûrement sa place dans le petit milieu des labels indépendants français. Avec pour ligne de conduite le français et un petit côté DIY qui leur permet de suivre leurs artistes tout au long du processus de création, le label se démarque et fonde ce qui ressemble à une grande famille Midnight Special Records : Baptiste W. Hamon, Cléa Vincent, Kim, Laure Briard, Kumisolo, Michelle Blades, etc. Enregistrement, production, concerts, réalisation de clip, tout ou presque se fait maison et c’est bien ce qui fait la patte Midnight Special Records.
Ce mercredi soir c’est à la Maroquinerie que les bougies sont soufflées. Trois sets : la fifties Laure Briard, l’acidulée Kumisolo et l’habitée Michelle Blades ont fait honneur à ces six ans devant un public de connaisseurs et de curieux.
Laure Briard, la fifties
C’est Laure Briard qui ouvre les festivités, accompagnée sur scène de Victor à la basse, Marius à la guitare, Raphaël Léger à la batterie et Cléa Vincent au clavier. Comme un groupe de potes jouant pour la boum du lycée, la fine équipe est joyeuse. Le temps d’une dizaine de morceaux, l’on passe par divers ambiances colorées : du cha-cha-cha avec “Chat”, de la bossa nova avec “Je vole” ou “Laure”, du rock n’roll old fashioned avec “Révélation”, de la chanson parlée avec “Sur la piste de danse”, une ode à la diva italienne avec “Dalida” et un petit air des Velvet Underground avec “Les Pins des Landes”.
Kumisolo, l’acidulée
Kumisolo est le parfait et évident mélange des cultures française et japonaise. Avec des textes second degrés en français (ou en japonais sur “Kabuki femme fatale”), une naïveté dans l’interprétation et une musique pop sucrée, Kumisolo est un ovni d’absurdité et de joyeuseté. On se prend à onduler des hanches sur “Chapardeuse” ou “Transports en commun”. L’ambiance est plus aérienne avec “Voyage” et son intro à la flûte traversière ou “La tête ailleurs”. Et puis vient l’heure du dessert, elle chante “Fondant au chocolat” puis allume sur scène une bougie qu’elle plante dans un muffin que Victor Peynichou vient souffler. Elle termine son set sur “Kung Fu Boy”, titre bien connu des Kumisolo fans qui chantent le poing en l’air kung fu.
Michelle Blades, l’habitée
Michelle Blades a quitté le Panama, pour la Floride, puis, après une vie de voyages, a posé ses valises à Paris pour quelque temps. Et c’est tout ces voyages que l’on entend dans sa musique. Une voix claire et limpide, une guitare électrique qu’elle a apprise sur le tas, et des compositions engagées et impliquées, Michelle Blades semble se livrer entièrement dans son interprétation. Pas de temps mort sur scène, où elle enchaîne sans pause plusieurs titres à la suite, avec pour simple transition des notes de guitare mises à nue. Le public est concentré et fasciné par l’intensité qui se dégage de la scène.
À LIRE AUSSI >> Cléa Vincent : « Le live c’est comme une machine à laver »
Texte : Jeanne Cochin / Photos : Emma Shindo