Le souffle chaud de Ryder The Eagle au Pop-Up du Label
LIVE REPORT – La douce et limpide Núria Graham suivie par le rauque et rock Ryder The Eagle, c’était une soirée fascination et émotion hier soir au Pop-Up du Label.
Hier soir le Pop-Up du Label accueillait Ryder The Eagle et son premier EP, The Ride of Love, sorti en octobre. La petite salle était quasi-pleine d’un public qui connaissait déjà sur le bout des lèvres les titres d’Adrien. Ce rockeur-crooner, ex-batteur de The Dodoz et de Las Aves jouait hier en solo. Avec pour seule compagnons de scène une guitare et des pistes d’instru, Ryder The Eagle a survolé de sa voix habitée et intense public et musique avec l’aisance des oiseaux de belle envergure. mais avant ça, c’est une belle découverte qui ouvrait la soirée. Núria Graham, tout droit venue d’Espagne réchauffait d’une émotion feutrée la petite salle du Pop-Up.
Une voix à couper le souffle avec Núria Graham
C’est Núria Graham qui ouvre la soirée devant un public légèrement éparpillé. La jeune espagnole de 21 ans est seule avec sa guitare et sa voix de velours. On lui trouve des airs jazzy, un petit quelque chose du blues, des aigus à la Kate Bush (“Marianne”) et quelques accents des Velvet Underground (“Cloud Fifteen”). La voix de Núria Graham est douce, limpide, survolant les aigus et intensifiant les graves.
Seule sur scène, elle qui a l’habitude de jouer avec trois musiciens, elle papote à l’aise avec son nouveau public. C’est sa première fois à Paris, puisque son voyage scolaire d’il y a bien des années déjà ne compte pas, nous confie-t-elle. Avec au compteur trois EP, dont le dernier Does it ring a bell? est sorti en octobre dernier, elle s’amuse à jouer de nouvelles compositions. Elle profitant également de sa solitude scénique pour arranger différemment quelques uns de ses morceaux. Elle s’offre même le luxe d’une reprise de Toxic, complètement réécrite et complètement réussie. Lorsqu’elle quitte la scène, elle laisse un peu de douceur et de légèreté sur la scène du Pop-Up. On espère la retrouver vite !
L’intensité bouleversante de Ryder The Eagle
Après quelques minutes d’un rapide changement de plateau, Ryder The Eagle prend place. Derrière lui, ses pistes sont prêtes à être lancées, devant lui un public agglutiné est prêt à chanter à tue-tête et dans ses bras sa fidèle électrique grésille déjà d’impatience. Adrien, ex-batteur de The Dodoz et de Las Aves vient de sortir son premier EP solo, The Ride of Love. Il est dorénavant Ryder The Eagle. C’est avec “Frankfurt” qu’il entame son set, faisant force de toute sa voix, puissante et intense. Intensité, c’est bien le mot qui caractérise l’interprétation du jeune homme. Ses yeux perçants font honneur à son patronyme, tandis que ses mains grattent fébrilement les cordes d’une guitare au son crépitant.
Ryder The Eagle ne cherche pas à être précis, ni dans sa voix ni dans ses solos de guitare, Ryder The Eagle cherche le vrai, l’authentique et l’émotion. Et c’est bien ce qu’il transmet au public conquis : une émotion brute et sincère. Il enchaîne les titres de son EP, “Skinny Motherfucker”, “Crush your Head on The Floor”, et d’autres nouveautés, tantôt rock grunge, tantôt crooner romantique, tantôt même rock américain des années 1950. Le jeune homme chante l’amour de la route avec “Die on My Bike” et le public ne se retient pas de donner de la voix. Ému, The Eagle vient prendre un bain de foule en descendant chanter au milieu du public. Puis c’est au tour de “All About the Music” d’être repris en écho par un public amoureux. Adrien semble surpris et touché. Il termine son set, au milieu des visages fascinés, avec “Alone in Love”, titre écrit sur la route. “Alone”, il ne l’est certainement pas au vu du public qui l’entoure, “in love” nous l’étions tous sans exception dans la salle du Pop-Up.
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Photos : Jeanne Cochin