Everything Sucks!, la “feel good” série qui rend les 90s vintage
NETFLIX – Nouvelle série, nouvelle décennie à l’honneur. Après les 80s et Stranger Things, c’est au tour des 90s d’être le décor de la toute nouvelle série Netflix Everything Sucks ! On débrieffe.
J’ai grandi dans les années 1990. Les trolls, les bracelets rigides qui s’enroulent en un claquement, les sacs Jansport, les K7, les VHS, les tamagotchi… Tout ça, je connais. Alors quand je les vois apparaître à l’écran dès le début de premier épisode d’Everything sucks!, qui commence en 1996, je me dis deux choses :
1. Ooooooh, mais j’avais ça aussi !! Trop cool !!
2. Putain je suis vieille, ça y est, c’est sûr.
Un sentiment partagé donc, entre la nostalgie et la blase. En 10 épisodes, quel côté l’a emporté ? On te dit tout.
Le pitch
En 1996, trois amis, Luke (Jahi Winston), Tyler (Quinn Liebling) et McQuaid (Rio Mangini), débarquent au lycée de la ville de Boring. Si la ville semble bien porter son nom (boring = ennuyeux, ndlr), les trois garçons comptent bien sur cette nouvelle étape de leur vie pour les sortir de la monotonie. Ils s’inscrivent vite dans le club audiovisuel, sous l’impulsion de Luke, qui y rencontre Kate (Peyton Kennedy). C’est immédiatement le coup de foudre pour lui. Problème : il s’agit de la fille du proviseur. Le cadre est posé. Alors, est-ce que tu dois regarder ?
Pourquoi tu peux te passer de cette série
Non, tu ne DOIS pas regarder. Ce n’est pas une obligation, pour 4 raisons.
- Encore une (n-ième) série sur le thème de l’adolescence, qui se passe dans un lycée. Si tu as envie d’originalité, tu peux passer ton chemin.
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On comprend assez vite tout ce qu’il va se passer. Les deux héros sont issus de familles mono-parentales, avec pas mal de bagages derrière tout cela. Les couples d’ado se font et se défont. Chaque rebondissement est sans surprise. On ne va pas te spoiler, tu verras que tu sauras le faire tout seul.
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Bonjour, les clichés qui s’accumulent sur cette merveilleuse décennie ! Ok, on n’est pas américains, mais même dans les années 1990, impossible que la vie lycéenne ait été un tel ramassis d’objets collectors, fringues bariolés, shoes pimpées,… Trop, c’est trop. Et c’est une gamine des 90s qui te le dit. Alors imagine si tu n’as pas kiffé cette époque…
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Les nombreux clins d’œil ciné anachroniques, notamment “Be kind, Rewind” et “Avatar” : les gamins du lycée Boring ont été biberonnés au monde de la télé. Quand le club théâtre prend l’eau, l’aventure se transforme en création d’un film. De quoi caser encore bien trop de références. Ça déborde !
Pourquoi tu vas l’aimer
Là, tu te dis sûrement qu’il faut zapper. Mais pas trop vire, il y a peut-être de quoi rester.
- Elle sait appuyer sur la corde sensible avec des scènes tout de même bien “vintage” : les gamins assis devant un écran à attendre qu’une page internet se charge, doux bruit du modem compris, et la réaction des gosses et de leur accompagnateur à l’écoute d’une K7 d’Ace Of Base qui passe en boucle… C’est priceless.
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La bande-son : tu l’auras compris, on a le droit à un florilège, qui commence surtout par Oasis et son (What’s the Story) Morning Glory? L’occasion pour Luke, le personnage principal, de revisiter une poignée de clips vus sur MTV avec sa caméra et ses potes. On s’amuse à retrouver nos coups de cœur de l’époque, on assiste à un concert de Tori Amos, on entend Bloodhound Gang… C’était pas si pourri, comme époque, niveau musique.
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Le casting est ultra-attachant : on ne saurait pas l’expliquer, mais ils sont mignons, tous ces petits gamins. Ça joue juste, et malgré le trop plein, on y croit. Peut-être parce qu’ils ont vraiment l’âge de leurs personnages, et qu’ils n’ont donc pas connu les années 1990. De quoi garantir une certaine dose de fraîcheur et de naïveté bienvenues.
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Les thèmes abordés : l’homosexualité féminine à l’âge de l’adolescence apparaît rapidement comme le fil rouge de cette première saison. C’est le personnage principal de Kate qu’on voit évoluer au long des 10 épisodes, dans sa quête d’identité et d’acceptation. Et ça, pour le coup, c’est plutôt inédit.
Verdict
Ca ne sera pas la série de l’année. Mais en ces temps d’hiver où la neige pointe encore trop régulièrement pour nous faire penser au printemps, Everything sucks! te garantira de bons moments et un petit voyage dans le temps. Et si la série met un peu de temps à réellement nous accrocher, on s’attache tout de même à cette brochette de jeunes acteurs et aux sujets pas si légers qu’ils incarnent. Si tu n’as rien d’autre à regarder, c’est pour toi.
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