Lewis Capaldi fête son “fucking” anniversaire à l’Olympia de Montréal
LIVE REPORT – De retour à Montréal quelques semaines après Osheaga, Lewis Capaldi est venu célébrer son anniversaire avec un Olympia sold out tout acquis à sa cause.
Soirée de retrouvailles à l’Olympia de Montréal en ce soir de début de semaine. En première partie de Lewis Capaldi, on retrouve les frères écossais de Saint Phnx qu’on avait découverts à la Maroquinerie il y a plus de deux ans. Ils ne sont plus deux, mais trois, et se sont engouffrés très clairement dans les chaussures d’Imagine Dragons. De la pop mainstream qui a beaucoup perdu de son âme.
Refrains accrocheurs et faciles à chanter et grosse batterie électronique pseudo tribale, le trio est là pour mettre l’ambiance à coup de cassage de baguettes, interpellations et animations constantes du public et portable sur scène. Est-ce que c’est recherché ? Non. Est-ce qu’ils en font des caisses ? Oui. Est-ce que cela divertit le public fort nombreux de l’Olympia ? Oui. Alors on dit tant mieux pour ces sympathiques compatriotes de la tête d’affiche que tout le monde attend de pied ferme.
Lewis Capaldi, on vous en parlait en été 2017. On avait découvert son EP sur internet puis on l’avait rencontré alors qu’il faisait la 1re partie de Rag’n’Bone Man au Zénith de Paris. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. Plus qu’une rivière ou un fleuve, un tsunami les a tous dégommés un par un. L’Écossais est devenu une star, dont les chansons d’amour désabusées ont fait le tour du monde. Pas étonnant que l’Olympia (2600 places) affiche complet depuis un bon bout de temps, malgré la venue de l’Écossais il y a quelques semaines de ça, à Osheaga.
Birthday boy
Dans la salle, beaucoup de jeunes, beaucoup de couples. “J’ai attendu 6h !” glisse une jeune fille au premier rang à son amie. Et elles sont venues préparées pour ce jour spécial avec des affiches et plein d’accessoires. Car ce 7 octobre en plus d’être l’étape montréalaise dans la tournée nord-américaine de Lewis Capaldi, est également le jour de ses 23 ans. Après une courte introduction au message humoristique sur fond de B.O. de Star Wars, Lewis Capaldi débarque sur scène dans les cris et applaudissements à tout rompre.
“Grace” et “Forever” se succèdent en début de set, avant que le public n’entame un happy birthday collectif avec ballons, petits chapeaux et bracelets lumineux qui avaient été cachés jusque-là. Son équipe et ses musiciens réitèrent les célébrations en apportant un gâteau sur scène.
Plein d’humour et surtout friand de second degré, Capaldi raconte des anecdotes sur sa conception, il y a 23 ans de ça. Souvent longues et loufoques, ses interventions, agrémentées de fuck sous toutes ses formes, ne manquent pas d’animer un public 100% gagné à sa cause. Quasiment toutes les chansons sont d’ailleurs entonnées dans leur intégralité par un Olympia bondé, des titres de son premier EP (“Bruises”,”Lost On You “) aux chansons de son premier album (“Hollywood”, “One”).
“Let’s get fucking sad !”
Souvent accompagné par ses quatre musiciens, Lewis Capaldi et son timbre de voix puissant et caractéristique propose aussi des version plus épurées, et encore plus mélancoliques de ses chansons, comme il avait l’habitude de le faire en solo. Car qu’avons-nous de mieux à faire un lundi soir que d’aller écouter des jolies, mais très, très tristes putains de chansons, demande-t-il ?
Bien conscient qu’une partie du public est venue en simple accompagnateur, il ne peut s’empêcher de lancer un “si vous n’avez pas aimé, désolé mais vous ne serez pas remboursé !” tandis qu’il poursuit en remerciant toutes celles et ceux qui l’acclament depuis plus d’une heure et ont rendu sa journée d’anniversaire si spéciale. On ne peut pas mentir, l’ambiance est assez folle, entre tous ces titres chantés en chœur et ces moments de religieux de silence respectueux et rempli d’admiration.
Pour conclure son set, il enchaîne “Hold Me While You Wait” puis “Someone You Loved” en piano-voix. On a les yeux humodes, mais on est heureux. C’est ça d’aller à un concert de fucking Lewis Capaldi. Et c’est lui qui le dit !
Photos : Emma Shindo
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