Route du rock 2023 : une soirée d’ouverture qui donne déjà le ton
FESTIVAL – C’est reparti pour une 31e édition de la Route du Rock édition été. Et déjà, la barre est haute.
Le temps est idéal et donnerait presqu’envie de rester chiller au soleil plutôt que d’aller s’enfermer à la Nouvelle Vague pour cette soirée d’ouverture de la Route du Rock. Heureusement, la programmation est assez alléchante pour arriver pile à l’heure. Trois groupes ce soir, pour se tremper la nuque avant le grand saut au fort de Saint-Père.
C’est Hot Wax qui a l’honneur d’ouvrir la soirée. Comme à son habitude, le festival nous offre avec ce trio venu de Hastings une belle découverte d’un jeune groupe qui monte. Un seul EP à leur actif mais déjà une solide présence scénique, menée par Tallulah Sim-Savage au chant, savant mélange de Karen O et Courtney Love. Lola Sam, de l’autre côté à la basse, montre une complicité flagrante avec la chanteuse et les deux femmes à l’avant scène sont solidement accompagnée par Alfie Sawyers à la batterie, qui ne s’économise pas lorsqu’il tape ses fûts. Le résultat est presque grunge et terriblement efficace. Une parfaite entrée en matière.
The Psychotique Monks, valeur désormais sûre
Viennent ensuite les Psychotic Monks, qu’on avait vus il y a peu à La Laiterie et dont le set nous avait laissé un souvenir mémorable. Eh bien sachez-le, ce set sera tout aussi mémorable pour toute personne ne les ayant pas vus récemment. Ce sont eux qui feront d’ailleurs l’objet de discussions admiratives dans la navette du retour. Encore une claque pour leur show maîtrisé de toute part, qui transpire une féroce liberté de création. On sent la volonté de laisser à chacun des quatre musiciens la place de proposer, d’exprimer, de transmettre et on pressent que c’est par cet absolu respect des individualités que The Psychotic Monks a réussi à créer ce set si riche et incroyable, en forme de montagnes russes d’émotions et de sons. C’est inspirant et on sort de là encore frissonnant devant la claque prise une nouvelle fois.
Les rois du dancefloor Warmduscher
Warmdurscher clôture la soirée avec leur son si particulier. Voilà un peu moins de dix ans que les Londoniens proposent un savant et inédit mélange de rock, de funk, et surtout de disco. Sur scène, si c’est Craig Higgins qui met l’ambiance au micro, jouant avec ses lunettes de soleil et sa casquette, on ne peut s’empêcher d’être scotché par la guitare de Saul Adamczewski (coucou la Fat White Family) et surtout la basse de Ben Romans Hopcraft, qui délivre un sacré groove enraciné au dancefloor. Le résultat est excellent à regarder sur le public. Ça bouge, ça remue en rythme avec une intensité croissante, jusqu’à ce que tout le monde finisse par sauter, slamer et célébrer dans une sorte de transe joyeuse. La barre est mise très haute pour la suite des festivités…