DEAD CHIC – “La musique est quelque chose de très primitif”
INTERVIEW – Andy Balcon et Damien Félix nous dévoilent l’âme et les racines de Dead Chic : entre inspirantes rencontres et façonnage d’émotions.
Après avoir sorti le meilleur album de 2024, Serenades & Damnation, Dead Chic s’apprête à prendre la route pour le présenter. C’est à Bruxelles, après leur dernier set ancienne version, qu’on les a retrouvés pour une interview fleuve. Avec nos cartes façon tarot de Marseille, basées sur les thèmes récurrents de l’album, on a voulu creuser plus profond dans les racines du groupe, ce qui les nourrit et ce qui les fait être aujourd’hui le plus évident des groupes à suivre. De leur chanson préférée des Beatles à leur façon de créer, on vous laisse les découvrir plus intimement à travers cette interview. Bonne lecture !
– – – – – – – – – – – – – –
THE SOUVENIR – Petit voyage dans le passé, comment en êtes-vous arrivés là aujourd’hui ?
Andrew : Combien de temps as-tu ? On a besoin d’une bouteille de vin pour répondre à ça ! [Longue réflexion] Quand j’avais 11 ans, j’ai dit à mon père, parce qu’un ami à moi avait reçu une basse pour Noël, que j’en voulais aussi une. Et mon père m’a répondu qu’avec une basse, je n’attirerai jamais les filles…
Damien : C’est pour ça qu’on n’a pas de bassiste dans le groupe ! [rires]
Andrew : Exactement ! [rires] Donc mon père m’a acheté une guitare à la place. J’ai appris à jouer et j’ai commencé à jouer autour de chez moi. Ma sœur allait à l’école de musique, elle était toujours invitée à se produire à l’église du quartier et j’ai voulu faire pareil, mais je n’avais aucune chanson. Alors je débarquais à l’église à 12 ans, et je chantais “Good Ridance (Time Of Your life)” de Green Day et j’inventais des chansons… Et ensuite à travers le skateboard, j’ai rencontré des groupes punk et j’ai… Oh mais je suis en train de remonter super loin, ça va être long et ennuyeux non ?
Non ! Enfin demande à Damien : toi tu connais peut-être déjà cette histoire ?
Damien : Non justement, continue !
Andrew : En Angleterre, tu peux commencer à faire jouer des groupes de 15 ans sur scène. Le premier que j’ai vu, c’était un groupe de punk appelé Seed et ils m’ont donné envie de faire pareil. Il se trouve qu’on faisait du skate ensemble, alors ils m’ont invité à les rejoindre comme 2e guitariste. J’ai passé une audition mais je n’arrivais pas à suivre donc je n’ai pas été pris.
Mais après tout ça, j’ai créé un groupe, Heymoonshaker, dans ma ville. On était deux, un batteur et moi. On n’avait pas de chanson mais on montait sur scène quand même. Moi je voulais juste avoir l’air sexy et jouer du blues ! Pas de chansons mais juste des t-shirt bien décolletés et des jeans serrés ! [rires] Et après j’ai rencontré Crowe, et tu connais la suite de l’histoire avec Heymoonshaker.
Dead Chic est le premier groupe avec lequel c’était vraiment un projet partagé dès le départ. Avant cela, je me suis toujours senti un peu exclu ou mis de côté et c’est seulement avec Damien, qui m’a réellement invité à travailler avec lui, que je me suis senti véritablement à l’aise avec l’idée d’être dans un groupe.
Mais je crois que finalement, c’est me produire sur scène qui m’a toujours intéressé. Ma vie serait vraiment vide si je n’étais pas sur scène. C’est quelque chose dont j’ai besoin. Je ne sais pas trop pourquoi mais je crois que j’aime être regardé. Et d’ailleurs, mon père m’a raconté un truc dernièrement. Il paraît que j’étais un enfant bruyant, j’avais l’habitude de me tenir debout en haut du toboggan au parc et de crier “Mon nom est Andrew Balcon !!!” . Je crois que j’ai toujours ça à l’intérieur de moi [rires] !
Damien : Sympa comme souvenir !
Des débuts précoces
Et toi Damien, tu as aussi toujours voulu crier ton nom ?
Damien : Moi c’est un peu différent… [En parlant à Andy :] Est-ce que tu sais que mon premier instrument c’était l’accordéon ?
Andy : Très français !
Damien : Ma grand-mère était une pro de l’accordéon. Mais c’était quand j’étais tout petit, 7 ans peut-être. J’ai joué pendant 4 ou 5 ans. Après, il y a eu Nirvana, donc j’ai eu envie de faire du rock, comme tous les adolescents…
Mais qu’est-ce qui t’a fait continuer ? Parce que tous les adolescents ne continuent pas…
Damien : Je ne sais pas, j’étais vraiment mordu de ça. J’aimais vraiment bien ça, écrire des chansons et essayer d’arranger des choses… Alors pour revenir à ta question, comment on en est arrivé là, moi j’ai l’impression que c’est à force d’essayer de faire mieux, tout le temps. Progresser, faire de meilleures chansons, arranger mieux, faire de meilleurs lives… Tu te dis “ok, ça j’ai fait, c’était pas trop mal, mais je pourrais faire mieux”. Et aller dans de nouveaux lieux comme ce soir. C’est la première fois pour Dead Chic en Belgique… On fait un métier vraiment sympa quoi !
THE NIGHT – Vous faites justement un métier axé sur la nuit et la scène. Vous êtes d’ailleurs reconnus pour vos performances scéniques. C’est quoi votre relation avec la scène ?
Damien : Moi j’ai une nature hors scène qui est plutôt réservée. La scène, c’est pour moi l’endroit où tu es autorisé à te livrer et te délivrer. Tu peux y aller, tout est permis. J’ai vraiment cette sensation-là. Tu montes sur scène, t’appuies sur un bouton et c’est parti. Ce n’est pas un autre Damien, mais c’est une partie de moi que je peux exprimer à ce moment-là, et que je n’exprime pas en dehors. C’est un endroit spécial, où il se passe un truc spécial. Ça se cultive, parce que la première fois, pour quelqu’un qui a un caractère comme le mien, c’est bizarre, tu te dis “qu’est-ce que je fous-là ?”
Andy : Même réponse… Il y a une telle sensation de liberté. C’est étrange parce que si tu y penses, tu peux te préparer 48 heures pour juste 45 minutes condensées. C’est une performance, mais c’est surtout un acte primitif, presque comme une cérémonie. La musique est quelque chose de très primitif. C’est incroyable tout ce que tu peux te faire traverser, mentalement, et ce que tu peux abandonner et négliger dans ta propre vie pour accomplir ce moment précis.
On est tellement dans le moment, c’est méditatif mais en même temps, c’est un chaos très contrôlé. Il y a beaucoup de liberté mais tellement de pensées focalisées sur tes mouvements, tes gestes… C’est comme si tu chevauchais les forces de l’apocalypse pour atteindre directement les sens du public. C’est un truc incroyable.
Composition sans frontière
Andy : On a d’ailleurs eu un cheval dans le clip. Mais tu vois, c’est comme ça que les lois de l’attraction fonctionnent. Dès le début, à l’époque du clip de “Too Far Gone” (premier titre composé par le groupe, ndlr), j’avais dit à Damien “ce serait super d’aller dans le sud de l’Espagne et de filmer un clip un peu western spaghetti”. Et on a fini par le faire sur “Paris”, c’est fou ! Tout finit par arriver, il faut juste prendre les choses l’une après l’autre.
THE PROPHET – Le prophète est un personnage récurrent dans les chansons. Du coup j’aimerais savoir qui a joué ou joue le rôle de prophète dans vos vies.
Damien : Zinedine Zidane peut-être !
Andy : [rires] Tu adores Zinedine Zidane, vas-y développe ! Dis-nous pourquoi !
Damien : Je ne sais pas.
Peut-être parce que vos caractères se rejoignent, Zizou est introverti dans la vie et libéré sur le terrain, comme toi sur scène ?
Damien : Oui, mais c’est surtout qu’il a des gestes incroyables. C’est tellement beau de le voir jouer, il est libre sur le terrain, magnifique… Et toi Andy ?
Andy : C’est un homme qui s’appelle Russell Turner. Étant jeune, c’est le premier adulte que j’ai rencontré qui n’était pas dans le moule, qui ne vivait pas comme tout le monde mais qui vivait une vie très riche. Il est originaire de Sheffield dans le Yorkshire. Il a été prof pendant un moment. Quand je l’ai rencontré, c’était quelqu’un de très calme, silencieux. Il était plus vieux que moi et allait partir à la retraite. La communauté qu’il s’était créée m’intéressait beaucoup. Il organisait ces fêtes avec un grand feu autour duquel on s’asseyait tous et on jammait, j’adorais ça.
Dès le début, il m’a fait rencontrer plein de gens. Là, ça fait quinze ans qu’il vit dans un petit village des Alpes. Il ne parle pas un mot de français, mais il va à toutes les fêtes, tous les dîners. Son excuse, c’est que ne pas apprendre le français lui permet de rester en dehors de la politique du village [rires] ! Pendant deux ans, quand je vivais aussi dans les Alpes, j’avais pris l’habitude d’aller chez lui, à peu près deux fois par semaine, et on s’asseyait autour d’un feu. Il m’a appris à cuisiner, à la manière très franche d’un homme du Yorkshire. Une manière qui ne te rabaissait pas, mais qui en même temps reconnaîssait le niveau que tu avais, pour pouvoir travailler dessus. Il te faisait vraiment progresser. Il faisait de toi une meilleure personne. Je crois qu’il a aidé pas mal de ses étudiants à révéler leur potentiel quand il était prof, et il a fait la même chose avec moi. Il m’a fait découvrir tellement de musique, avec tellement d’enthousiasme.
Soutien et transmission
Andy : Quand l’article sur Dead Chic est paru dans Rolling Stone Magazine, il est la première personne que j’ai appelée. Il était tellement fier de moi, je suis ému rien que d’en parler. Je suis tellement fier d’avoir parcouru le chemin que j’ai parcouru grâce à lui. Il a toujours su que j’arriverais à m’éloigner du petit village d’où je venais, et il m’a vraiment encouragé à déployer mes ailes et partir explorer le monde. Je crois qu’en tant qu’homme, c’est important d’avoir des exemples masculins à suivre qui ont une influence si positive dans ta vie. C’est ça un prophète, des gens qui ont du temps à partager avec d’autres, qui ont quelque chose à transmettre parce qu’ils ont vécu leur propre vie riche d’expériences, positives ou négatives… Des personnes qui restent profondément elles-mêmes… C’est tellement agréable quand ces gens arrivent dans ta vie, t’apportent leur soutien, sans même vraiment se rendre compte de leur influence sur toi. Russ fait partie de ces gens-là, même s’il ne veut pas en entendre parler ! [rires]
VENUS – Passons à la figure de Venus souvent présente aussi chez vous. L’amour est ce qui fait écrire tellement d’artistes, mais il s’agit souvent d’amours déçues et tristes qui font les meilleures chansons. Est-ce que c’est possible d’écrire de bonnes chansons quand on est heureux ?
Andy : J’ai une certaine attirance dans ma vie pour les drames. Je crois qu’il y a des moments dans ma vie où j’ai créé des drames volontairement.
Est-ce que c’était dans l’optique de nourrir ton art ?
Andy : C’était surtout pour me challenger moi-même, pas nécessairement pour en faire quelque chose. Ces dernières années, j’ai travaillé pour corriger ce trait de caractère, je suis plus en paix avec ça. Au final, c’est vraiment quand je me sens au mieux, quand je suis le plus heureux, que je suis capable d’avoir accès à ma tristesse et de l’utiliser. Je n’écris pas nécessairement d’un point de vue personnel dans ces situations. J’essaie d’inverser et de le faire du point de vue de l’autre personne, ou alors je transforme le contexte en quelque chose qui n’a pas nécessairement eu lieu mais qui aurait pu se produire. Comme une réalité alternative à ce qu’il s’est passé. Et c’est vraiment ce que j’ai fait sur cet album.
Damien : Notre ressenti, c’est juste un outil de départ. Tout vient forcément d’histoires personnelles, mais je pense qu’on est aussi des éponges, on est sensibles à ce qu’il se passe autour de nous. Notre métier c’est de recevoir ces émotions et de les prendre pour soi, puis de les retransmettre. Par exemple, je compose pour le théâtre et parfois, on me demande d’écrire de la musique pour une certaine émotion qui correspond aux comédiens. Je ne peux pas le faire si je ne m’identifie pas au truc, si je ne trouve pas en moi une sensation qui est proche de ça. Et je sais que je vais toucher au but quand ça va réveiller un truc en moi. Mais parfois ce truc est complètement éloigné de ce qui résonne pour les comédiens, sans qu’ils ne s’en rendent compte. Ils ne sauront jamais de quoi la musique parle pour moi, parce que je n’ai pas envie de venir troubler leur ressenti à eux, mais dans tous les cas, il faut que tu ailles toucher juste. C’est ça qui est intéressant. En fait, notre métier, c’est d’écrire des chansons. Et dans notre métier, on a des outils. Notre sensibilité, nos ressentis en font partie. Et comme Andy l’a dit, tu peux être heureux, mais notre métier, c’est d’aller rechercher des émotions.
L’art de la composition by Dead Chic
En fait, c’est presque un travail d’artisanat que tu décris là.
Damien : Oui, c’est vrai, c’est ça. Il faut apprendre à utiliser sa sensibilité à des fins d’écriture. C’est un travail cool, mais c’est vraiment un job d’écrire des chansons. Au final, toi, c’est toujours les mêmes choses que tu as à exprimer en fait, les mêmes griefs. Même si tu les exprimes différemment et que tu tends à les rendre universels à mesure que tu grandis et que tu mûris tout cela…
Andy : Je pense que ce n’est pas vraiment se rendre service que d’écrire toujours à propos de soi, comme Charles Bukowsky par exemple. C’est bien de regarder aussi depuis d’autres perspectives, dans d’autres circonstances. À la fin, de toute façon tout ce qui t’es arrivé est un reflet de toi-même. Même parler depuis le point de vue de quelqu’un d’autre en dit beaucoup de toi-même finalement. La musique est un moyen d’accéder à cela, de libérer l’écriture… J’apprécie d’aller y creuser plus profondément. Et j’ai vraiment beaucoup de chance de travailler avec Damien. Je le respecte tellement en tant que musicien, il a une écriture si sensible, sa musique est une base incroyable de travail. Par exemple avec “Souvenir”, il a écrit ce refrain en français et j’ai dû aller chercher et créer une histoire autour de cela. C’est une belle façon de collaborer.
Damien : Oui, c’est une belle manière de faire. Merci Andy !
Andy : C’est génial d’avoir ça, de partager ça. Et puis l’aspect production est surtout réalisé par Damien aussi. J’adore sa musique, la façon qu’il a de jouer de la guitare, sa vision des choses…
THE PAWN – Parlons stratégie et carrière maintenant. EP, album, France Inter, MK2, Rolling Stones… C’est quoi la suite ?
Damien : Le reste du monde !
Yeah, on a hâte ! Vous avez joué en Angleterre, est-ce que c’est dans le viseur pour la suite, est-ce que vous vous concentrez pour l’instant sur la France ?
Damien : Non, notre viseur est ultra large, nous on vise partout ! C’est ce qui est chouette avec ce projet, c’est qu’il y a une vraie énergie, une vraie envie d’aller partout où on peut. C’est Andy qui dit souvent cela : il suffit de souhaiter quelque chose pour qu’elle arrive. Je ne sais pas si j’ai cette philosophie-là mais je comprends ce qu’il veut dire. On voulait un cheval dans un clip, on a eu un cheval dans un clip. Donc en fait, ça se passe comme ça, à la cool. Mais on fait les efforts qu’il faut aussi, on travaille pour. Une date comme ce soir, on profite, on fait le meilleur truc qu’on peut, et puis les retours sont cools.
Andy : Pour moi, ce serait tellement bien de vivre dans un monde (et on y travaille) où on pourrait passer plus temps ensemble. Dédier plus de temps à ce projet. Mais on doit juste prendre les choses jour après jour.
Damien : La prochaine étape, c’est la tournée avec les nouveaux titres en février.
Dead Chic & The Beatles
THE UNICORN – Et on a hâte de voir le nouveau live ! On pourrait finir là-dessus mais dernière question. Vous multipliez les interviews en ce moment, alors on veut savoir quelle est la question que vous avez toujours voulu qu’on vous pose et qu’on ne vous pose jamais.
Damien : Je ne vais pas avoir de question précise à te donner, mais j’aime bien quand on a le temps de développer comme on vient de le faire. J’aime bien quand on a le temps d’expliquer comment on construit notre musique, d’avoir le temps de répondre correctement. Le côté répartie aussi, parfois c’est dur. Tu n’as pas posé les questions habituelles, c’est chouette. Enfin pas que je sois blasé des interviews plus classiques, pas du tout ! En revanche, je n’ai vraiment pas répondu à ta question !
Tu as le droit de répondre comme tu veux ! Et puis les interviews plus classiques sont de toute façon nécessaires pour les gens qui vous découvrent, ce qui n’est plus trop notre cas…
Andy : La question, c’est difficile… Quels sont mes pubs favoris à Londres ?
[rires] Ok, alors, quels sont tes pubs préférés à Londres ?
Andy : Well… [commence à réfléchir intensément]
Damien : Tu voulais une réponse courte ? [rires] Sinon, quel est ton Beatles favori ?
Andy : Oh nous y voilà ! Est-ce que je peux faire mon top 3 de mes chansons préférées plutôt ?
Damien : Ton top 1 !
Andy : Ooooh non, je peux en donner 3 s’il-te-plait ?
Mais attends, on est passé du Beatles préféré à la chanson préférée là ?
Damien : Parce que c’est trop évident de toute façon. C’est Paul McCartney bien sûr ! C’est mon prophète, tiens tu pourras le mettre dans la question d’avant : Paul McCartney est mon prophète !
Andy : J’ai besoin de 3 chansons. “I’m So Tired”, “Flying” et “I Want You (She’s So Heavy)”. Oooh et “The Fool On The Hill” ! Bon, ça fait 4 finalement… Et toi, ton top 3 et peut-être 4 ?
Damien : “Strawberry Fields Forever”, “Eleanor Rigby”, “I Want You (She’s So Heavy)”.
Andy : Tu veux en mettre une 4e ?
Damien : Non, je m’en tiens à ces trois-là !
Propos recueillis par Morgane Milesi
– – – – – – – – – – – – – –
On s’arrêtera là pour aujourd’hui mais sachez qu’il nous reste une petite question bonus venue clore l’interview. Pour savoir laquelle, rendez-vous dans quelques jours. On compte sur vous ! Un grand merci à Andy & Damien pour leur temps et leur confiance, à Virginie Bellavoir et au Botanique pour avoir rendu tout cela possible.