On y était : Ben Howard aux Solidays
On était un peu fâchés Ben Howard et moi. Son concert écourté pour cause de Bouddha renversé à Bourges m’était resté en travers de la gorge. Mais impossible de lui tourner le dos longtemps. Son album reste celui que j’écoute le plus depuis le début de l’année. Et un concert raté, ça arrive parfois. Aussi, je ne me suis pas posée la question de savoir si je devais aller le voir aux Solidays. J’y allais. Ben Howard était programmé le vendredi. Soleil au rendez-vous. Pas trop de monde sous le Domino…normal, les gens sont coincés à l’entrée du domaine de Longchamp (certains festivaliers ont attendu près de deux heures pour pouvoir rentrer). En revanche, il y a beaucoup de filles. Et les filles ça hurlent beaucoup. On aura d’ailleurs le droit au traditionnel « I Love You Ben ».
Set raccourci oblige pour cause de Festival, Ben Howard ne commencera pas par sa démonstration de « picking and taping » sur “Depth over Distance”, c’est “Everything” qui ouvre le bal. Enchaine avec “Old Pine” et “The Fear”. Changement de guitare et problème technique. La guitare de Ben n’émet aucun son. Les ingénieurs s’affairent pour régler le problème. Cela leur prendra toute la chanson. Heureusement, la violoncelliste assure, tout comme le guitariste (Richard Thomas, le beau gosse de Brother and Bones)… Alors qu’à Bourges, les problèmes techniques avaient quelques peu terni l’humeur déjà mauvaise de Ben, cette fois, le garçon en rigole. Le souci enfin réglé, le concert peut continuer. Le jeune homme visiblement heureux d’être sur scène bavardera souvent entre les morceaux, il trinquera avec le public, rigolera beaucoup. Le public plus que réceptif – parce que déjà conquis – chantera sur chaque titre. Jolie chorale sur “Only Love“, “Keep Ur Head Up“…et surtout “Diamonds“, décidément le titre le plus efficace du set. C’est celui-ci qui clôtura le concert de Ben Howard.
Un concert réussi qui m’a définitivement réconcilié avec lui. Bourges n’est désormais qu’un mauvais souvenir.
Photos : Emma Shindo