Anita Drake : rock, blues & roots (Interview)
Anita Drake c’est le projet de Dot, une bombe incendiaire d’un mètre 80, et Manu, un charming man. Anita Drake : un couple à la vie et dans les salles de concerts. En février, ils ont sorti un premier E.P aussi vénéneux que classieux. Du rock crade, roots, blues et sexy à souhait, bref du rock comme on aime. Lundi dernier, le duo a posté leur nouveau single “Crawling on the Ground” et créé le buzz grâce à un clip assez violent et cru qui inverse le harcèlement de rue. Imaginez : cette fois, ce sont les garçons qui subissent les avances non voulues de filles beaucoup trop insistantes… C’est brut et sec, les séquences parfois même un peu dérangeantes, mais finalement pas si éloignées de la réalité. Quant à “Crawling on the Ground“, c’est sans doute le meilleur titre de l’EP Lady Vine, un titre qui t’accroche bien l’oreille et qui te colle à la tête. Des riffs bien saignants, un rock sauvage. Absolument irrésistible.
Sophie Jarry
On a rencontré Dot et Manu au Studio des Variétés… Originellement c’était pour une session acoustique et une interview… Malheureusement, n’étant pas très copine avec la technologie, j’ai tout perdu… Mais, l’interview elle, est toujours là.
Un rêve fou ?
Dorothée : Jouer à Coachella…Ce serait le rêve absolu… Et aussi au Burning Man…mais je sais pas s’il y a des groupes qui jouent.
White Stripes vs The Kills ?
Manuel : White Stripes, sans aucune hésitation. Parce que Jack White c’est le plus grand guitariste du monde et c’est un super songwriter. Et c’est une grosse influence pour nous…
Dorothée : Mais, on aime bien les Kills aussi… Les gens ont tendance à nous comparer à eux, parce qu’on est un duo fille/garçon, que je suis une fille avec une frange et que Manu est grand. Très grand !
Anita Drake vs Control.
Manuel : Les deux. Anita Control. Control, c’était notre ancien groupe, c’est une très grosse partie de notre vie. Dans Control, il y avait un peu de tout ! On mélangeait un peu toutes nos influences, rock, pop, hip-pop. Et puis à un moment, on a senti qu’on avait fait le tour, on n’avançait plus et on décidé d’arrêter le groupe. On a même pensé à arrêter la musique… Mais ça n’a duré que trois semaines !
Qui est Anita Drake ?
Dorothée : Avant de te parler du groupe, on va te raconter qui est Anita Drake, parce qu’il s’agit d’une véritable personne. En fait, après Control, avec Manu, on est partis à Londres et on a rencontré cette fille totalement par hasard, une fille très dark qui nous a remonté le moral et qui nous a insufflé un nouveau souffle musical et artistique. Elle est sortie de notre vie aussi vite qu’elle y est entrée et d’ailleurs on essaie de la retrouver… On a voulu lui rendre hommage avec ce nouveau duo. Anita Drake c’est aussi un retour aux sources, c’est du rock plus blues, plus roots, plus sexy…
Un album qui vous a marqué ?
Dorothée : Oh, il y en a plein. Nirvana, Les Beatles, la banane du Velvet, Tidal de Fiona Apple,
Manuel : Let it Bleed des Stones…
Crawling on The Ground … un clip militant ?
Dorothée : Je n’ai pas voulu faire un clip militant. Oui je suis féministe, mais pas militante, et je ne me suis jamais dit que cette vidéo allait faire changer le regard des gens. S’il retrouve un écho et qu’il fait parler les gens tant mieux, mais ce n’était pas là mon but premier. J’ai juste voulu que les garçons se mettent à la place des filles juste pour qu’ils ressentent ce que nous ressentons. Ça fait plusieurs fois que j’entends des mecs dire qu’on devrait se sentir flatter de se faire draguer, mais non, pas du tout. Entendre des remarques, se faire siffler c’est juste “relou”, et c’est ce que j’ai envie de dire dans ce clip. Je l’ai voulu avant tout pour mes amies.
Le Printemps de Bourges ?
Dorothée : très excitée. Ce sera la première fois qu’on joue en dehors de Paris, on a hâte de voir comment notre musique va être accueillie. Et puis, ça va nous permettre de rencontrer des professionnels. D’ailleurs, on cherche un tourneur.
Un excès ?
Manuel : Hier soir. C’était dans une cave… avec des copains…
Dorothée : Moi, je ne commets jamais d’excès. (Rires)… Enfin… peut-être que si… Je suis une grosse bosseuse… Je travaille beaucoup trop. Je n’arrive pas à m’arrêter… Et lui, il boit beaucoup !
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