On y était : Verveine + Isaac Delusion + La Roux au Festival Chorus
Le Festival Chorus et nous c’est toute une histoire d’amour. On essaye d’y aller chaque année, et c’est toujours un grand plaisir que de retourner dans le Magic Mirror planté en plein milieu du parvis de La Défense. Et même si le Festival s’est bien agrandi (avec la nouvelle scène du Dôme notamment), on retrouve toujours cette âme de rendez-vous “ordinaire”, sans prise de tête, entre potes après une journée de boulot, avec des soirées à thème et des concerts de qualité. Ouverture de soirée (pour nous), avec la jeune Verveine. Physique androgyne, d’abord un peu statique derrière ses platines, la voilà qui prend enfin le micro pour s’accompagner vocalement après quelques soucis techniques. Et vocalement, le timbre est plutôt intéressant, profond et puissant, par-dessus les beats électro parfois un peu bruts de décoffrage, malgré certaines alliances de sons plutôt intéressantes. Plus le set avance, et plus on la sent à l’aise, Undergrass, Sidestep... la salle se remplit peu à peu. On regrette juste son set placé en début de soirée, 20h c’était sans doute un peu trop tôt. J’ai envie de dire enfin !. Depuis le temps qu’on me parlait de Isaac Delusion sans que je n’ai eu l’occasion de les voir rayonner en live. Et pour du live, c’est pas du live de bleus. Les quatre musiciens d’Isaac délivrent un set de grande classe, alignés sur la grande scène du Dôme, entre envolées lyriques de la voix soprane de Loïc et les rythmes pop endiablés mi-tribaux, mi-oniriques des trois autres compères (sortant occasionnellement le djembé pour faire zouker le public). Franchement ce groupe dépote, ils envoient une telle énergie, que la foule plutôt statique au départ finit par se laisser complètement envoûter par le bouillonnement d’influences de la touch delusion. On est juste sur le cul. Merci les gars. Pour finir la soirée en beauté, la tête d’affiche de ce vendredi 3 avril était l’extravagante La Roux. Rompons la glace immédiatement : non, on n’aime pas son deuxième album. Oui, on est venus pour entendre des titres de son premier opus, qu’on aime, lui, d’amour depuis des années. C’est la vie* (*en français dans le texte) Entre Fascination, Quicksand, Bulletproof, I’m Not Your Toy… nos désirs ont été exaucés de la plus belle des manières : pas de danse à la Michael, un batteur du feu de dieu, quelques solos de guitares et une voix aiguë caractéristique très maîtrisée. En prime, un public de fins connaisseurs. Que demande le peuple ?
Photos : Emma Shindo