Les neuf vies de Lawrence Rothman
En me présentant Lawrence Rothman, on m’a dit “tu verras, il est un peu le fils spirituel de David Bowie”. Bowie ? Je me méfie un peu quand on évoque “un fils spirituel”, mais ça fait tilt dans ma tête. Mais Bowie, c’est un mot magique, un mot clé, un truc qui titille ma curiosité mais qui met la barre très, très haut. J’avais donc de high expectation. On me dit que le garçon a neuf alter ego. Que dans ses clips il n’a jamais la même tête, qu’il est un jour un skin-head, puis une femme, puis un albinos… Ok, le mec est un peu barré. Ca me plait, j’ai une passion pour les weirdos. Je vais donc jeter une oreille sur le projet.
La claque.
LA GROSSE CLAQUE.
Déjà, niveau musical, c’est indescriptible. Un mélange de rock, dream-pop, électro. Un gros bordel de sons qui vont dans tous les sens mais tout se mélange avec une étrange symbiose et alchimie assez parfaite. Mais, le mieux c’est qu’aucun titre ne se ressemble. Sur l’un, on sent une influence Radioheadienne, sur une autre, on sent que le garçon a écouté un peu trop Elliot Smith. Sur une troisième, oui, on ressent la paternité de David Bowie. Ca s’est pour essayer de rattacher la musique de ce jeune natif de Los Angeles à quelque chose qu’on connait déjà. Et c’est déjà une connerie en soi. Parce qu’en réalité, Lawrence Rothman ne ressemble à personne. D’ailleurs, lui-même ne se ressemble pas d’un clip à l’autre. L’homme joue à merveille les personnages un peu borderline sous la direction de Floria Sigismondi (qui a notamment travaillé avec… David Bowie).
L’album arrive en juin prochain et il s’annonce exquis. Le jeune homme s’est bien entouré puisqu’on retrouve à ses côtés Charli XCX, Angel Olson, Kim Gordon, Ariel Pink et Soko. Lawrence Rothman sera en concert le 7 avril à l’Espace B.