The Kills au Transbordeur : Moi aussi quand je serai grande, je veux être Alyson Mosshart…
Oui Swann vous l’a déjà hurlé dans un des ces articles mais je « plus un » ou « plus une » plutôt. Moi aussi quand je serai grande, je veux être Alyson Mosshart… Ce week-end W9 diffusait le concert des Kills à Rock en Seine, concert où si vous regardez bien au fond à droite dans la foule vous verrez une schtroumpfette blonde, trempée, gelée mais néanmoins dégoulinante de chaleur sous son poncho kaki Quechua grâce au rock des guitares sales de VV et Hotel… Votre serviteuse donc ! Et pourtant, ce concert ne fut pas le plus marquant de Rock en Seine, l’immensité du pré de la grande scène ne seyant pas fantastiquement à leur son qui a, je pense, besoin d’un peu plus d’intimité pour prendre toute sa mesure. Je suis donc restée sur ma faim cette fois là, titillée, allumée, agacée, et un peu voire beaucoup frustrée…
J’ai donc bien sûr re-signée lorsque le Transbordeur à Lyon les a programmés en ce début novembre, non sans une certaine appréhension de ne voir l’essai se confirmer. Est-ce que la féline Alyson, petite chatte à Rock En seine allait-elle enfin se transformer en tigresse ? Est-ce que loin du côté people de Paris, Jamie allait pouvoir se lâcher sans Kate et envoyer du lourd à Lyon ? Et bien disons que St Cloud aura assisté à des préliminaires laborieux et maladroits, et que Lyon aura eu droit à l’orgasme(s multiples ?) !!!
Déjà ils n’étaient pas venus seuls, ils sont connus pour n’être que 2 plus une boite à rythmes, et bien s’y sont ajoutés 4 bandits foulards rouges sur le visage, une grosse caisse chacun et donc un Transbordeur qui s’en est pris plein les oreilles façon tambour du Bronx ! La scène était forcément plus petite qu’à Rock en Seine et donc Alyson ressemblait vraiment à une lionne enragée faisant les 5 pas dans sa cage et non à une chatte en liberté dans un pré… Petite parenthèse : Alyson, les cheveux rouges ?… Non, pas sûre, par contre tes boots compensées j’ai les même dans le placard, yes ! Et Jamie… Soupir… Jamie, malgré ton alliance que je ne voyais pas d’où j’étais, et cette improbable casquette en cuir de YMCA (mais pourquoi ???) à la moitié du concert, tes doigts de Dandy britannique et surtout ta guitare ont provoqué en moi des vagues de moites sensations, le live rendant la chaleur des albums juste caniculaire… Grrrrr… Le public était le leur, contrairement à Rock en Seine, regardez sur le Replay c’est affligeant, et des morceaux tels que “Black Balloon”, “URA Fever”, “Cheap and Cheerful” firent le bonheur des fans de la première heure. Moi j’attendais encore plus “Future Starts Slow” (avec les grosses caisses imaginez ma joie), Satellite, ou le ping pong de “DNA” et bien disons que mes voisins de gradins en sont témoins : « my fire burn them out » !
Alors oui, s’il faut jouer les critiques chonchons, les guitares sales quand on s’attarde sur le côté purement mélodique, et bien des fois ça sonne vraiment faux. Oui Alyson on a envie de lui mettre une barrette, une minerve, voire une laisse pour qu’elle arrête de nous filer le tournis. Mais à part le son des Black Keys, qui aujourd’hui peut faire du rock chaud et sexy comme ça ? Je n’ai pas pour habitude de bouder mon plaisir mais après le rendez-vous manqué de St Cloud je les attendais au tournant, et bien c’était juste terrible, torride, très réussi. Le set se finit sur Last Goodbye, of course, mais non en ce qui me concerne ce ne sera pas la dernière…
Math La Lyonnaise