Charles Pasi au China : on y était, on vous raconte
On vous avait déjà parlé de l’homme à l’harmonica et qu’il ne fallait absolument pas manquer son showcase au China, si vous l’avez fait et ben nous on aurait raté ça pour rien au monde.
Alors avant de vous raconter nous pensons qu’il convient de faire un petit débriefing du lieu. Le China c’est un bar restaurant avec dans sa salle au sous sol une scènette où les artistes se produisent, autant vous dire que 60 % de la place est occupée par les tables, chaises et autres poufs. Par conséquent on se retrouve très vite collés les uns aux autres, collés à la scènette qui est au niveau du sol, ça crée une ambiance assez intimiste plutôt sympa accentuée par la lumière tamisé. Bon après le côté moins sympa c’est que les gens mangent et parlent à côté de vous alors que vous venez pour voir un artiste ce produire.
Charles Pasi était là pour jouer les titres de son EP “uncaged”, il informe le public qu’il fera deux sets, un de ses titres et par la suite un deuxième de reprise. Accompagné de son groupe il se lance avec un morceau plutôt lent, dans les premiers rangs les gens sont conquis mais restent encore quelques récalcitrants derrière qui sont plus concentrés sur leur nems aux crevettes. Il enchaîne par la suite avec le groovy “Lost Generation” et là plus de beignet aux crevettes qui tiennent, solo d’harmonica, bassiste et batteur fou tout le monde se met à dandiner irrésistiblement de la tête et à taper du pied et des mains. On arrive presque pas à s’empêcher des crier “ooouuuh” lors des solos de Charles ou du bassiste. Il alternera durant ce premier set slow/chanson qui bouge, nous faisant frissonner d’émotions avec sa reprise de “farewell my love” ou encore de “dream a littele of me” et va nous faire nous dandiner sur son fameux et énergique “better with butter“. Dans tout les cas il nous stupéfiera à chaque fois par sa façon de jouer à l’harmonica, rajoutant une dimension dramatique lors des slows et du mordant lors des chansons rythmées.
Et parce que en plus d’écouter de la bonne musique on apprend des choses : Il appelle son batteur sur le “devant” de la scène afin de jouer de la calebasse, fruit qui une fois séché peut servir de caisse de résonance/percussions. Le batteur part donc dans un solo “african spirit” les musiciens et Charles le rejoindrons et on finira sur une chanson à air de country endiablé, un spectateur se lancera même dans un “yiiihaaaaaa” pour ponctuer tout ça. Bref vous l’aurez compris entre le blues, l’harmonica, la calebasse etc il n’était plus question de parler de nems aux crevettes !
On saluera son énergie sur scène ainsi que le très bon groupe. Très communicatif avec le public, la proximité aidant on avait l’impression de voir un ami jouer devant soi.
Nous n’avons malheureusement pas pu assister au deuxième set pour des raisons personnelles.
Après ça on défie quiconque de nous dire que l’harmonica n’est pas glamour !!!!
Lamiya Aït-Saïd