On y était : Piers Faccini au Bois du Bouscat
S’il y avait bien une soirée que j’attendais tout particulièrement ces derniers temps, c’était celle-ci. À chaque album qui paraissait, je n’avais qu’une idée en tête : quand est-ce qu’il va bien pouvoir passer par ici ? C’est désormais chose faite : Piers Faccini est venu nous rendre visite hier mercredi 9 juillet 2014 à un peu plus de 20h au cœur du sauvage Bois du Bouscat. Oui, tant de précision, car ce concert là, je risque de m’en souvenir très longtemps.
Droit, dans son costume beige, il arrive accompagné de son batteur/xylophoniste italien et attrape sa guitare. Ils ne seront donc que deux. Ô joie. Les concerts intimistes se font trop rares de nos jours. Puis soudain, les premiers frissons. Non, ce n’est pas le petit vent frais qui en est la cause, mais ce magnifique son de guitare, ce trémolo, et cette voix. D’une beauté et d’une pureté absolument déconcertantes. L’une des plus belles voix masculines qu’il m’ait été donné d’écouter.
Black Rose, puis d’autres chansons extraites de son tout dernier (et splendide) album entament ce concert. Tout est délicat, simple, émouvant, exactement comme je me l’imaginais. Les mélodies, sublimes sur les albums, sont comme révélées grâce au dépouillement du live. Les pépites s’enchaînent, entrecoupées de petits discours toujours empreints de bienveillance et de modestie. On nous invite à chanter, tout le monde se laisse prendre au jeu, et peu à peu, la complicité s’installe entre le public et la scène.
Arrive le moment de la dernière chanson. Reste La Marée. Écoutez-la (si ce n’est pas déjà fait), et vous comprendrez ce que je veux dire. (Oh non c’est rien, juste une petite poussière …)
L’espace d’une heure trente, on aura voyagé au son de Tribe, pleuré sur Two Grains Of Sand, dansé sur A Home Away From Home. Mais une heure trente, c’est trop court. Vraiment trop court.