On y était : Kim Churchill au Club Soda

Après une écoute intensive de son dernier album que l’on peut qualifier de bijou Silence/Win, j’ai enfin pu voir Kim Churchill sur scène. À Montréal et plus précisément au Club Soda, sympathique petite salle où l’acoustique y est, ma foi, bien agréable. Et vu à quel point la salle était bien remplie, j’ai pu constater que je n’étais pas la seule à avoir craqué pour le folk de ce cher Australien. Et à ma grande surprise, il n’y avait pas que des nanas ! C’est déjà ça.

À 20h pétante, les lumières se sont éteintes. Notre petit blond australien est venu nous présenter sa première partie : Mo Kenney. Un petit bout de femme, cheveux courts, tatouée, bref un vrai look de folkeuse tranquille (oui, dans mon imaginaire, la folkeuse ressemble à cela). Une Canadienne, alors forcément je suis tombée en amour. Aux premiers abords, elle peut paraître un peu timide mais en fait pas du tout. C’est sûre d’elle qu’elle arrive sur scène. Prête à conquérir le public, avec son folk teinté de pop. Défi réussi pour ma part et pour une grande partie des Québécois venus ce soir. Cette fille, c’est un mélange de mélancolie et de fraîcheur, le tout séparé par quelques blagues dont une interlude sur la célèbre poutine. Bref je suis conquise et je vous invite à venir l’écouter par ici.

Les lumières se rallument, l’attente commence. Long, beaucoup trop long. Non en fait ce n’était pas si long mais j’attendais ce concert depuis tellement longtemps que oui, ce fut interminable. Une trentaine de minutes de changement de plateau et Kim Churchill entre en scène. Le public est heureux alors qu’il n’a pas encore ouvert la bouche. C’est l’effet Churchill. Il faut dire que le mec a un sourire jusqu’aux oreilles, une joie qui fait plaisir à voir et qui est communicative et contagieuse. Il est content de retrouver Montréal, ça se voit.

La scénographie est simple, pas besoin de fioriture : une chaise, ses instruments et une lumière. L’homme est seul sur scène, mis à part pour deux titres. Il débute son show avec le tout nouveau titre “Single Spark“. Quoi de mieux pour enflammer le public ? Dès le début on en prend plein les oreilles, c’est un vrai délice. Il nous joue la plupart de ses nouveaux titres et des anciens. Emma avait déjà fait une critique sur ce nouvel album et j’étais à 100000 % d’accord avec elle (les maths n’ont jamais été mon fort, je l’avoue) : elle soulignait le côté mature (le célèbre album de la maturité) et travaillé en studio, et bien en live c’est encore plus flagrant : sa voix, son jeu ont vraiment évolué. On frôle un peu la perfection. Il y a une telle force dans ses interprétations, une telle émotion autant dans ce qu’il chante que dans les explications de ses titres. Parmi ces titres forts et émouvants on peut relever “Smile As He Goes Home” dans lequel il nous parle des funérailles de son grand-père, il y a aussi une nouvelle chanson dont le titre m’échappe et que l’on a eu en rappel, qui parle cette fois-ci de sa grand-mère. Parmi les anciens titres joués on peut aussi relever “Bathed In Black“, un petit bijou tant en studio qu’en live, “Truest Intentions” qui nous redonne par sa sonorité encore un peu d’été… Et puis il y a aussi les nouveaux titres que l’on a pu découvrir comme “Don’t Leave Your Life Too Long“, un véritable cri d’amour pour la vie (c’est un peu niais la façon dont je le dis), “Window to the Sky“, “Canopy“. Kim, tu as crié ton amour pour Montréal hier soir, j’espère donc t’y revoir rapidement.

Cécilia Guimard, à Montréal