Rock en Seine, jour 1 : The Offspring, Kasabian, Jacco Gardner, Catfish and the Bottlemen…

On l’attendait avec tellement d’impatience, ce Rock en Seine 2015. On y est enfin. Et pour cette première journée, la pluie a décidé de ne pas s’inviter. C’est pourtant sur un terrain boueux qu’on déambule. L’air est un peu frais, mais on s’en sort bien. La journée affiche complet et c’est avec une excitation adolescente qu’on s’apprête à retrouver The Offspring. Traite-moi de ringarde, mais j’étais pressée d’écouter le groupe de mes années collège. Mais avant…

Benjamin Clementine avec une batterie et un big smile.

La dernière fois qu’on a vu Benjamin Clementine en festival, c’était à Beauregard. Et c’était pas l’extase. La faute à un public qui en avait, littéralement, rien à foutre de l’Anglais et qui préférait prendre le soleil, assis sur l’herbe. Cette fois, le public est massif. La foule est dense et écoute religieusement le phénomène au gabarit de boxeur. Pour l’occasion, il a emporté une batterie qui emporte plus de rythme, sans pour autant masquer le piano, ni alourdir les mélodies si majestueuses du jeune homme (tout sourire), qui parfois s’éclipse de scène pour laisser justement cette batterie s’exprimer seule.

Benjamin

Jacco Gardner sans son chapeau

Le Néerlandais est un rescapé du bateau psychédélique qui s’est amarré dans le paysage musical ces dernières années. Sans doute était-il celui qui avait ce je-ne-sais-quoi lui permettait de durer. Toujours aussi timide, mais sans son chapeau, le jeune garçon profite de son moment sur scène pour défendre ses deux albums devant un public qui plane littéralement tout en chaloupant des hanches.

Catfish and the Bottlemen, fous furieux

Plus loin, les furieux Anglais de Catfish and The Bottlemen enflamment littéralement la scène Pression Live. Le public est principalement anglo-saxon, il faut dire que la bande n’est pas encore très connue en France, mais cela ne saurait tarder. Impétueux, une pointe d’arrogance et un talent insolent, CATB prouve encore une fois, que le meilleur rock ne se fait pas de notre côté à nous de la Manche. Oui, on le reconnait.

The Offspring, back to the Nineties !

Ils ont pris de l’âge, ce sont même un peu empâtés, mais leur musique elle, n’a pris une ride. Avec The Offspring, on s’est offert un retour dans le passé, arrêt années 1990. La foule est immense, même les Californiens n’en reviennent pas de la marée humaine qui s’étire à perdre de vue. Cela fait six ans qu’ils ne sont pas revenus en France et visiblement leur côte de popularité est toujours au beau fixe. Ca pogote, ça scande les paroles, on a tous de nouveau 15 ans et ça fait plaisir de voir que trente ans après leur premier album, le groupe est toujours aussi furieux.

Kasabian, explosifs !

Eux aussi ont de quoi nous rendre jaloux. La machine Kasabian clôturait la première journée de festival avec son rock sourd et son énergie à embraser les plus grands stades du monde. Les rockeurs britanniques ont livré une perf dantesque à coups de tubes et de clins d’œils à leurs idoles. Notre coeur a fait un bon quand ils ont repris notamment Korn ou encore The Doors. Parfaite fin de soirée. On remet ça, ce soir.

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Mais aussi ! On est passé rapidement devant FFS (on aime beaucoup Franz Ferdinand, mais on est un peu lassé de les voir, désolée). On est carrément resté au bord de la route de Fauve. On a essayé, on a tenu deux chansons mais on est toujours estomaqué par la ferveur de leur public.

Photos : Sabine Swann Bouchoul