On y était : Hein Cooper et Pomme au Point Éphémère
LIVE-REPORT – La dernière fois qu’on a vu, Hein Cooper… disons-le, c’était dans une cave avec beaucoup trop de monde pour l’endroit. On réussissait à apercevoir son visage entre les têtes des spectateurs captivés des premiers rangs. On avait écouté attentivement. On ne pouvait faire que ça. Et de toute manière, impossible de ne pas être complètement subjugués par l’Australien. Cette fois, il était sur une vraie scène, celle du point Éphémère. Encore une fois, il est tout seul, avec sa guitare, son looper et sa MPC. Et, on se sait pas, cette fois, on le sent beaucoup plus à l’aise, plus détendu, plus à fond dans le set qui, pour le coup était vraiment trop court. On pensait assister à un concert d’une heure. Il ne jouera que la moitié, mais suffisamment pour nous faire pleurer en chantant des chansons tristes accompagné de sa guitare, danser au rythme des sonorités électroniques inattendues, rire en racontant des blagues sur Paris, les Parisiens qui boivent du vin, fument des clopes et mangent du fromage. Cliché ? Oui, mais c’est romantique. Le public est conquis, comment peut-il en être autrement ?
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La suite de la soirée est dans les mains de la petite fée Pomme. Haute comme trois oranges, menue et fragile. De son corps frêle sort une voix assurée, douce et feutrée. En français, elle chante, elle aussi des chansons tristes à pleurer des torrents de larmes. Elle chante l’amour, le désir, la mort aussi. Reprend Dolly Parton, réarrange à sa façon le tube “Lean On” de Major Lazor en compagnie de Waxx, qu’on jurera originale à l’entendre. On n’est pas dupe, Pomme a du talent, et elle ira loin. Une June Carter en français. Non, on n’en rajoute pas plus, on te somme en revanche d’aller la voir la prochaine fois qu’elle passe à Paris. Un conseil : prends quelques paquets de mouchoirs.
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Texte : Sabine Swann Bouchoul, photos : Emma Shindo