Obsession #6 : “Le vin de l’assassin” de Romain Pinsolle
OBSESSION – Réflexion qui monopolise l’attention et la concentration d’une personne qui ressasse une idée fixe. Ce mardi, c’est Romain Pinsolle.
L’obsession c’est notre rendez-vous en tête-à-tête. Toi, moi, nous quoi, amateurs de nouveautés, d’inédits. Explorateurs de sons dénichés dans les contrées inexplorées de la grande Toile. Bref. Chaque mardi, je te fais découvrir un titre que j’écoute tellement que ça frise l’obsession. Cette semaine, ma crise de monomanie aiguë a été déclenchée par “Le vin de l’assassin” de Romain Pinsolle.
Sur une idée originale de Baudelaire
“Ma femme est morte, je suis libre“. Comment ça ? Si tu as planché sur l’oeuvre du poète (réminiscence de la vie lycéenne, bonjour) et notamment Les Fleurs du Mal, “Le vin de l’Assassin” te dit forcément quelque chose. Oui, il s’agit de l’un des poèmes de Charles Baudelaire. Romain Pinsolle, ancien membre du groupe Hangar, jumeau de Jim Morrisson, s’est amusé à mettre en musique le texte du maître. À l’origine, c’était pour draguer une nana, “mais à l’origine c’était une chanson du dimanche“, confiait-il à RFI.
Léo Ferré l’avait déjà fait. Mais il s’était contenté de reprendre les vers tels quels. Romain Pinsolle, lui en fait presque une chanson originale. On garde la dimension poétique, on y ajoute une note rock et on réaménage les strophes, on y glisse un refrain. Des guitares, de la basse, de la batterie. Une voix grave et alanguie, une attitude nonchalante, le romantisme d’un Gainsbourg, l’élégance d’un dandy des temps modernes, une esthétique très années 1980 : la recette est peut-être déjà connue, mais elle fonctionne parfaitement. On y a goûté, on est déjà accro. On attend donc le plat de résistance : le premier album est prévu pour le courant 2017. Il sera en concert le 3 décembre à l’International.
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