On y était : Sara Hartman au Pop-Up du Label
LIVE-REPORT – Crinière de lion et perfecto noir, Sara Hartman en impose lorsqu’elle monte sur la scène de pop-up du label. Une petite vingtaine d’années et pourtant déjà une voix et une prestance bien affirmée, on en a eu pour nos oreilles.
Après une première partie mettant à l’honneur l’électro des Berlinois Kilian & Jo et la voix androgyne et R’n’B de Erik Rapp, la pop de Sara Hartman réchauffe un public certes peu nombreux mais essentiellement composé d’habitués. À l’aise sur scène, elle a notamment fait les premières parties d’Ellie Goulding, souriante et causante, la jeune chanteuse conquiert le public sans trop d’effort. Derrière elle, une multi-clavieriste-choriste et un fin batteur l’accompagnent ajoutant ce qu’il faut de profondeur et de groove a sa voix festive. Voix festive parce que puissante, elle prend parfois des accents jazzy, et s’amuse en vocalises notamment sur “Satellite”.
Elle nous joue les quatre titres qui composent son EP, Satellite , sorti en avril dernier. Mais aussi quelques nouveautés et même une reprise des Yeah Yeah Yeah, “Gold Lion”. Dans l’ensemble ses titres sont très pop mais aussi très groovy, tantôt penchant vers le blues, tantôt plus vers le folk. Créative, elle joue avec les voix comme avec un instrument, usant des choeurs comme d’autres se servent de cuivres, transformant les bruits de respiration en instrument de percussion, sur “Monster Lead Me Home”.
Son sourire et son énergie sont communicatifs, elle pousse parfois de petits cris de contentement hors micro et le public n’hésite à reprendre les mélodies des choeurs. En une heure de temps, Sara Hartman aura réussi à s’attirer l’amour du public français, qui, elle nous le chuchote, est son public préféré.
Setlist : Two Feet Off The Ground / Forget to Breathe / Gold Lion / Rain Song / Unfinished Gold / Anchor / Buttons / Monster Lead Me Home / Alone / From The Other Side of The World / Dance With a Ghost / Satellite // Bis : Almost Beautiful / Someone Like Me
Texte : Jeanne Cochin // Photographie : Emma Shindo